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Title : Voeux des colons de Saint-Domingue au pied du trône et présentés depuis peu à Sa Majesté par un de ces colons, agissant au nom de tous (Berquin)
Author : Berquin Duvallon. Auteur du texte
Publisher : C.-L.-F. Panckoucke (Paris)
Publication date : 1814
Relationship : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30092952f
Type : text
Type : monographie imprimée
Language : french
Language : French
Format : In-8° , 15 p.
Format : Nombre total de vues : 22
Description : Avec mode texte
Rights : Consultable en ligne
Rights : Public domain
Identifier : ark:/12148/bpt6k5804190x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-LK12-572
Provenance : Bibliothèque nationale de France
Online date : 08/02/2010
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VOEUX
DES COLONS
DE-SAINT-DOMINGUE,
PORTES
MJ PIED DU TRONE,
r
ET PRÉSENTÉS, DEPUIS PEU,
A SA MAJESTÉ,
PAR UN DE CES COLONS,
AGISSANT AU NOM DE TOUS.
PARIS,
DE L'IMPRIMERIE DE C. L. F. PANCKOUCKE, RUE POUPÉE, N«. 7.
1814 (OCTOBRE).
LETTRE
DES
COLONS DE SAINT-DOMINGUE,
.A M. LE LIErUTENANT-GÉNÉRAL
DESFDURNEAUX,
MEMÔRE DE LA CHAMBRE DES DÉPUTÉS.
Earis., le 15 octobre 1814.
ÏY-LoNSIEUR. LE HEÙTHNANT-OENÉTIAL,
Les services essentiels que vous avez rendus à vos concitoyens, dans .diverses possessions françaises d'outre-mer, et votre entier dévoû.xnentà la cause des malheureux colons de Saint-Domingue, en vous assurant, à jamais, de grands et légitimes droits sur les coeurs de tous ceux de ces mêmes colons qui ont une ame sensible et reconnaissante, et qui savent vous rendre justice, font, en outre, à ceux-ci, un devoir, aussi doux que facile à remplir, de vous transmettre incessamment, par l'entremise jde quelques-uns d'entre eux, copie fidèle, et que vous trouverez ci-incluse, d'une Adresse revêtue de leurs nom-, breuses signatures, et qui a été', depuis peu, présentée, en leur
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nom, à Sa Majesté. Parmi d'importantes vérités qu'ils ont pris la liberté d'y mettre sous les yeux du Souverain, ils ont cru devoir, pour le bien général, ainsi que pour leurs inte'rêts particuliers, vous désigner, comme le Chef, à - la - fois civil et militaire, dont l'expérience, la bravoure, l'activité soutenue, et l'influence acquise sur l'esprit des hommes de couleur et des noirs de SaintDomingue, peuvenl contribuer, avec le plus de promptitude et d'efficacité, au rétablissement instant de cette grande et superbe colonie.
Nous désirons , tous , que les témoignages sincères, d'estime et de considération , que cette Adresse renferme, à votre égard , et qui sont si justement mérités, puissent de'truire entièrement d'iniques préventions inspirées par l'envie ou par tout autre sentiment mal fondé. 11 nous est agréable, au surplus, Monsieur le Lieutenantgénéral , de saisir ici l'occasion, qui se présente à nous, de démentir formellement deux imputations calomnieuses et qui attentent à votre réputation, à votre honneur; lesquelles ont été rapportées inconsidérément dans des maisons respectables , et, pour tout dire enfin, sont, peut-être même, parvenues à la connaissance de notre auguste Monarque *.
La première de ces odieuses imputations (que nous ne citons ici, avec peine, que pour les combattre et les anéantir) vous charge d'avoir concouru à diriger les insurrections des hommes de couleur et des noirs à Saint-Domingue : et il est notoire que la première de ces insurrections, celle des hommes de couleur,, a eu lieu en I79°» <ïue ^a seconde , celle des noirs,n'a commencé réellement qu'au mois d'avril 1791, et que vous n'êtes arrivé, pour la première fois, dans cette colonie, qu'en décembre 1792.
La seconde imputation vous charge d'avoir contribué, sous les
- * Une dénonciation, injurieuse et mensongère , contre M. le général Desfourneaux (dénonciation d'autant plus odieuse, au fond, qu'elle est clandestine),. a été remise , depuis peu, à M. le" Chancelier de France.
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ordres de POLVEREL et SANTHONAX, au Cap-Ft^ançais, à allumer la guerre civile et à incendier celte ville : et il est de fait et à notre connaissance positive, que vous commandiez , alors, celte brave armée qui, dans la province de l'Ouest, et, par conséquent, à soixante lieues , au moins, de l'affreux théâtre où l'on vous fait agir si indignement, se couvrait de gloire , sous vos ordres, en combattant les Espagnols.
Cet hommage rendu à la vérité est, en même temps , un tribut payé, par la reconnaissance , à l'éloquent défenseur du système colonial, et au général habile et courageux qni, dans les combats de Vallière et de Plaisance, fit triompher les armes françaises et conserva Saint-Domingue à la Métropole.
Nous avons l'honneur d'être , avec une haute considération ,
MONSIEUR LE LIEUTENANT-GÉNÉRAL ,
Vos très-humbles et très-obéissans serviteurs.
( Suivent les signatures. )
DE NAZON, Ch:T de S.-Louis , et Propriétaire à StDomingue.
BERQLTIN , ancien Magistrat, et Propriétaire à Saint-Domingue.
Et autres.
ADRESSE
AU ROI
SIRE,
DANS un moment où la sollicitude paternelle de VOTRE' MAJESTÉ n'est occupée que du bonheur de la France, les infortunés Colons de Saint-Domingue viennent déposer, au pied du Trône, l'hommage de leur reconnaissance et de leur amour pour le meilleur des Rois.
; ;(8) ,
La France, essentiellement maritime, trop riche en productions territoriales, pour ne pas être commerçante, trop peuplée, pour concentrer son industrie, trop puissante, pour rester dans l'inertie , attend, avec l'impatience du désir, la restauration de ses Colonies. "
C'est à vous, SIRE , qu'elle devra ce bienfait, malgré les efforts d'une fausse politique et l'influence de ces principes erronés qui firent écrouler le Trône, en ébranlant la plus ferme colonne de ce grand édifice. L'époque heureuse est arrivée où le génie actif des Français doit prendre une direction nouvelle , plus compatible avec l'ordre de choses que la sagesse de VOTRE MAJESTÉ prépare à la France. C'est par le renversement des institutions utiles que le caractère des peuples s'est altéré ; c'est par la réaction des principes conservateurs qu'on parvient à rétablir cette harmonie politique, cet équilibre salutaire, bases essentielles de la morale publique et de la sûreté des Etats.
Vos lumières, SIRE , vos vertus qui brillent avec tant d'éclat, nous rassurent contre l'influence de ces idées , prétendues libérales , qui furent, à Saint - Domingue , pour toutes les couleurs , la source de toutes les calamités. Oui, SIRE , la restauration de nos Colonies est aussi essentielle au bonheur des noirs qu'à celui des blancs : les uns et les autres, victimes d'un système désastreux, verront arriver, avec plaisir, le retour de l'ordre et de cette tranquillité qu'ils ne connaissent plus depuis vingt-cinq ans.
C'est en vain, SIRE , qu'on met en question l'utilité de nos établissemens dans l'Archipel mexicain : tous les obsta-
(9) clés, opposés par l'esprit systématique , disparaissent devant la pureté de vos intentions et la ferme résolution de VOTRE MAJESTÉ , d'assurer le bonheur de tous vos sujets. Il est digne de l'auguste sucesseur de Louis XVI de faire succéder, à l'état d'exaspération qui a porté les hommes à l'oubli de leurs devoirs, un régime plus conforme au maintien de l'ordre social, plus analogue aux vrais intérêts de tous les membres de la société.
Nos malheurs, pendant les vingt-cinq ans qui viennent de s'écouler , sont indicibles ; mais combien ils ont été adoucis par le spectacle touchant des vôtres, et par la grandeur dame de VOTRE MAJESTÉ à supporter l'adversité !
Aujourd'hui qu'un avenir plus heureux se prépare , par les soins du meilleur des Rois, serions-nous les seuls exceptés de la félicité commune ? Condamnés à déplorer la mort de nos parêns, là perte de nos propriétés, devrons-nous renoncer à l'espérance de voir un terme à tant de calamités ?
Non, SIRE : le coeur sensible et bienfaisant de VOTRE MAJESTÉ est, pour les habitans de Saint-Domingue , le plus sur garant de l'intérêt qu'Elie daigne prendre a leur infortune : c'est dans vos vertus,qu'ils trouvent l'idée consolante d'un avenir plus heureux.
Daignez, SIRE ,. permettre à de fidèles sujets d'-exprimer, à VOTRE MAJESTÉ, le désir de voir confirmer, par Elle, le choix que l'opinion a fait du général DESFOITRNEAUX pour diriger l'Expédition de Saint-Domingue. La conduite de cet Qfficier-général dans les missions qui lui ont été confiées, son courage, et ses connaissances locales, le rendent digue
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de la confiance de son Souverain et de l'estime de ses concitoyens.
Nous sommes, avec le plus profond respect,
DE VOTRE MAJESTÉ,
SIRE;
Les très-humbles et très-fidèles sujets.
{Signé en l'original. )
Le Marquis DE CHENNEVIÈRES , Ecuyer de MONSIEUR , Propriétaire à Saint-Domingue.
Le Vicomte DE BARENTIN-MONTCHAL , Maréchal-de-camp , Chef d'escadron de la compagnie Écossaise des Gardes -ducorps du Roi, et Commandeur de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis*
■■.(■»■)
Le Vicomte DE SCÉPAX/X, Maréchal^de-camp, Propriétaire à Saint-Domingue.
Le Marquis DE CAUSANS , Lieutenant-général.
Le Marquis DE VARAMBON, Propriétaire à Saint-Domingue.
CHARLES BOUTEILLER , Membre de la chambre des Députés.
Le Comte DE GRAVE.
Le Comte ACHILLE DE SPARRE.
Le Comte DE GRASSE , Colonel des volontaires , grand Propriétaire à Saint-Domingue.
Le Maréchal-de-camp, PÉGOT-DE-LAGRANGE.
Le Chevalier VILLARET DE JOYEUSE , Maréchal-de-camp , Propriétaire à Saint-Domingue.
Le Baron DEURBROUCQ, Membre de la chambre des Députés.
Le Maréchal-de-camp, Chevalier PAGEQT , Propriétaire à Saint-Domingue.
Le Marquis DE SÉGUR.
Le Baron DE FORTISSQN , ancien chevau-léger de la Garde du Roi, Propriétaire à Saint-Domingue.
Le Chevalier DE LA BOISSIÈRE , Propriétaire à S.-Domingue.
Le Comte D'ADHÉMAR-LANTAGNAC.
Le Lieulenant-général, BACON DE LA CHEVALERIE.
Le Comte DE CROY , Propriétaire à'Saint-Domingue.
( ™ )
BERQUIN ( de Saint-Domingue ).
Le Chevalier B. DE NAREY , Propriétaire de l'Artibonite à Saint-Domingue.
LALUNG DE FÉROL, grand Propriétaire à Saint-Domingue.
ROBIOU DE MAREUIL, Chevalier de Saint-Louis, ancien Major, et Propriétaire à Saint-Domingue»
Le Chevalier DE BULIOD. DE LA CORÉE , Propriétaire à SaintDomingue.
J. B. M. DE LA HOGUE , Propriétaire et ancien Conseiller au Conseil supérieur de Saint-Domingue.
Le Chevalier DE BOURNEUF, Chevalier de Saint-Louis, ancien Capitaine, et Propriétaire à Saint-Domingue.
DE NAZON , Chevalier de Saint-Louis, et Propriétaire.
GUILLAUDEU-DUPLESSIS , Conseiller au Conseil supérieur du Cap-Français , et Propriétaire.
Le Chevalier DE LATTRE-DUFART, grand Propriétaire à Saint-Domingue.
Le Chevalier DE GUILLERMIN , Chef d'escadron, Propriétaire à Saint-Domingue.
PÏÉCOUR-BELORME , Propriétaire à Saint-Domingue.
CLAUSSON , ancien Magistrat au Port-au-Prince.
ROCQUETTE DE KERGUIOU , Propriétaire, de la dépendance du Cap-Français.
D'ARNAUD, Chef d'escadron, Propriétaire à St-Domîngue.
( i3 ) C. DE LA ROCHE, ex-Préfet, et Propriétaire à St-Domingue.
ARMAND , ancien Payeur et Receveur-principal de la, Colonie , Propriétaire dans la partie française et espagnole.
NEBLE DE BEAUDRISSON, ancien Sous-Chef des mouvemens au Cap, et Propriétaire. .
PASCALIS , Chirurgien-major, et Propriétaire au Port-auPrince.
LAHÉRARD , Officier de santé des armées , et Propriétaire à Saint-Domingue.
J. CHASSERIAU , Propriétaire.
ROBERT DE LA MAHOTIÈRE , ancien Officier de hussards et Propriétaire.
J. DE LA MARTELLIÈRE , Capitaine de cavalerie, ancien Secrétaire-général du Gouvernement à Saint-Domingue, et Propriétaire.
CAMOIN, Propriétaire à Saint-Domingue^
DEXÉA DE LA LOUVIER , Capitaine de gendarmerie, habitant de Saint-Domingue.
DE LORD , Propriétaire à Saint-Domingue.
DE LA HOGUE , fils , Lieutenant, habitant et Propriétaire à Saint-Domingue.
L. C. LEFEBVRE , Propriétaire.
FAURE , Sous-Inspecteur aux revues, Propriétaire à Saint* Domingue.
( H )
POMMEREUX , ancien Gendarme de la garde du Roi,
, J. LEMAIRE, ex-Greffier en chef, et Propriétaire.
DUBISSY , ex-Chirurgien-Major de l'armée de Saint-Domingue, et Propriétaire.
LÉGER DE BRESSE , Propriétaire à Saint-Domingue.
LECLERC , ancien Magistrat au Cap , et Propriétaire.
DE FKRRY BELLEMARE , ancien Officier , et Propriétaire.
Pour copies certifiées conformes aux pièces originales , par nous, Colons de Saint-Domingue, soussignés, et autorises à cet effet. Paris, le 20 Octobre, 1814.
(Signé)
DE N A Z O N, Ch". de V Ordre royal BERQÏÏIN, ancien Magiset militaire de Saint-Louis, et Pro- trat, et Propriétaire a Saintpriétaire
Saintpriétaire Saint-Domingue. Domingue.
Le tout a été donné à l'impression par M. Berquin (de Saint-Domingue), à titre d'Editeur. Si ce Colon n'était arrêté par la pensée qu'il serait possible qu'on vînt à lui reprocher, mal à propos sans doute , d'avoir cherché à renforcer, par l'expression isolée de ses sentimens privés d'estime et de gratitude envers JVJ. le général DESFOURNEAUX , celle des sentimens du même genre , développée en commun , avec un ton de franchise et de sensibilité qui émane du coeur , dans la Lettre des Colons de Saint-Domingue , ainsi que dans l'Adresse au Roi, ci-dessus rapportées, il pourrait s'étendre aisément sur une matière qui prêle tant à sa plume, et dans une latitude proportionnée au sujet. Mais , contenu par cette idée répressive de l'inculpation qu'on lui ferait, en ce cas , d'un amour propre et d'une personnalité qui lui sont tout
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à fait étrangers, el maîtrisant, en conséquence, l'élan de son coeur , il se taît, en se référant, seulement, au contenu des quatre derniers paragraphes de son Ecrit publié récemment chez C. L. F. Panckoucke, rue et hôtel Serpente , n°. 16, sous, le titre de Lettre d'un Colon de Saint-Domingue à un Journaliste français, etc. Du reste, le pur amour de la justice et de la vérité, dégagé de tout autre sentiment quelconque, est l'unique motif qui l'engage à rappeler ici, quant à l'objet dont il est question , cette partie finale de son dernier opuscule. Eh! que devient, en effet, la petite gloriole d'auteur, devant .ces deux grands mots, JUSTICE et VÉRITÉ ?
/.v:"\,: vo\ {Signé) BERQUIN (de Saint-Domingue).
Fin,