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Règlements des Religieuses Ursulines de la Congrégation de Paris
Règlements des Religieuses Ursulines de la Congrégation de Paris, divisés en trois livres Règlements des Religieuses Ursulines de la Congrégation de Paris, divisés en trois livres TYPOGRAPHIE DE FERDINAND THIBAUD,
LIBRAIRE Imprimeur de Mgr l’Évêque et du Clergé, rue St-Genès, Règlements des Religieuses Ursulines de la Congrégation de Paris, divisés en trois livres
La seconde partie des Règlements comprend un ordre de choses tout différent de la première et bien moins sujet à des variations; aussi est-elle, pour cette raison, généralement pratiquée dans les communautés d’Ursulines de la Congrégation de Paris. Il fallait donc, en la réimprimant, la reproduire autant que possible dans son intégrité; et c’est à quoi l’on a mis la plus grande attention, en sorte que, si l’on y remarque çà et là quelques modifications, on ne les a failes qu’après les avoir mûrement pesées et discutées; elles sont d’ailleurs tellement restreintes et peu sensibles, que c’est toujours en réalité l’euvre primitive qui demeure telle que l’ont conçue ses pieux auteurs. On y a maintenu d’abord la disposition des matières et des chapitres, si ce n’est en un seul point. Dans les éditions antérieures, des paragraphes entiers relatifs à un même objet se trouvent épars en plusieurs endroits, et occasionnent des recherches incommodes. On a jugé plus avantageux de les rapprocher, en les mettant à la suite les uns des autres sans interruption, particulièrement en ce qui concerne ler éfectoire. On s’est borné, dans le chapitre premier, des actions journalières, à donner des règles générales sur la réfection, renvoyant à un autre chapitre tout ce qui concerne l’ordre à garder au réfectoire, le service, les lectures et les pénitences qui s’y font. Et comme dans tous les Règlements des ordres religieux les lieux réguliers occupent une place importante et distincte, où ils sont, d’ordinaire, successivement rangés, on a pratiqué cette méthode si claire et si rationnelle en plaçant également dans son rang le réfectoire et tout ce qui s’y rapporte: On s’est fait aussi un devoir de ne rien ajouter et de ne rien retrancher que par une nécessité absolue. Si donc on rencontre quelques articles qui ne se trouvent pas dans les précédentes éditions, ce ne sont que de très-rares exceptions, et ils n’ont été mis que pour expliquer ou compléter l’esprit et le sens de quelque de rien introduire de nouveau, on a préféré renvoyer à un Appendice certaines règles de direction que les temps ont rendues nécessaires. Quant aux suppressions, il n’y en avait pas précisément à faire, et l’on n’en a fait aucune à proprement parler. On s’est borné à opérer quelques mo ques autres. Plutôt a difications jugées indispensables relativement aux pénitences à imposer par la Supérieure pour des fautes très-grièves. Toutes les communautés en reconnaîtront aisément la convenance.
Enfin, on s’est attaché à conserver le texte primitif autant que possible, tout en faisant disparaître des incorrections de style assez fréquentes, et que des Religieuses vouées à l’éducation des jeunes personnes doivent ne pas aimer à rencontrer sous leurs yeux. Que si quelques-unes y sont familiarisées par une longue habitude, faut-il du moins que les autres ne soient pas perpétuellement exposées à en être choquées, et que leur respect pour les saintes Règles ne trouve rien qui leur occasionne un regret, fût-il des plus légers. Il est utile de faire remarquer ici dans le grand nombre de Communautés à Supérieures locales dont se compose la Congrégation de Paris, et qui, en vertu des saintes Règles de la clôture, n’ont entre elles que des relations de correspondance plus ou moins fréquentes, il a pu s’établir, avec le temps, quelques usages particuliers, sur des points de détails et d’un ordre tout à fait secondaire, sans que, pour cela, l’esprit de l’Institut et la régularité qui, grâce à Dieu, se maintiennent partout, que, > en soient aucunement altérés. Il est à présumer du reste, que ces usages ont été approuvés par les Supérieurs. Mais comme ils ne formaient que des exceptions, il n’était ni possible ni convenable de les introduire dans une nouvelle édition des Règlements, les autres Communautés n’étant pas obligées, ni probablement disposées à les accepter, et il fallait, pour ces cas, maintenir le texte primitif. Toutefois, pour tenir compte des quelques observations faites à ce sujet, il a semblé bon d’y répondre par des notes rejetées à la fin de cette seconde partie, et auxquelles on renvoie par des lettres correspondantes insérées dans le texte. Les Règlements sont donc dans cette nouvelle édition, absolument les mêmes qu’auparavant quant au fond; et si l’on a pu y introduire quelques améliorations dans la forme, les Filles de sainte Ursule s’en féliciteront sans aucun doute: elles s’y affectionneront de plus en plus, s’il est possible, et les observeront fidèlement pour la gloire de Dieu et pour leur propre perfection. DES ACTIONS JOURNALIÈRES La perfection d’une ame religieuse consiste surtout dans la fidèleexécution de la volonté de Dieu, qui lui est marquée par ses Règles: il est donc nécessaire, avant toutes choses, qu’elle s’applique avec soin à bien Les Constitutions déterminent l’ordre et les heures des diverses aclions ou des exercices de la journée ; mais comme ce n’est là qu’une disposition secondaire, il n’est pas nécessaire de s’y astreindre rigoureusement. Voilà pourquoi cet ordre a déjà été modifié depuis longtemps dans bien des Communautés. L’essentiel, ce n’est pas que el exercice se fasse à lelle ou lelle heure, mais que chacun ail son temps el son heure, et que loutes choses s’accomplissent régulièrement, comme il est marqué au règlement donné pour chaque communauté. Le règlement, une fois arrêlé, ne doit pas être modifié sans faire ses actions journalières ; ces actions étant toutes attachées les unes aux autres, et composant tout le cours de sa vie, si elle s’occupe de chacune avec un esprit intérieur, elle se trouvera dans une perpétuelle et fervente pratique de cette divine Volonté, et par ce moyen, elle arrivera infailliblement à l’union avec Dieu, et à la perfection de toutes les vertus qui est le dessein parfait et accompli de la vie religieuse. Du Lever Pour sanctifier les premiers instants de la journée, d’où dépendent ordinairement toutes les autres actions, les Religieuses, aussitôt qu’elles seront éveillées, feront le signe de la Croix, et élèveront leurs cæurs et leurs esprits à Dieu par quelque prière mentale ou vocale. Etant vêtues décemment, elles prendront de l’eau bénite et se mettront à genoux pour adorer Dieu, et le remercier de tous ses bienfaits ; elles s’offriront à lui de tout leur caur et lui demanderont la grâce de bien passer la journée. Puis elles s’adres l’agrément du Supérieur; cependant la Supéricure peut, dans quelques circonstances, si elle le juge à propos, ainsi que les Constitutions l’indiquent, avancer ou reculer l’heure d’un exercice, pourvu que cela ne se fasse pas légèrement, ou trop fréquemment sans molifréel. Const., deuxième partie, chap. XXV, art. . Règlements des Religieuses Ursulines de la Congrégation de Paris, divisés en trois livres seront à la sainte Vierge et à leur bon Ange pour obtenir cette faveur par leur intercession. S . De l’Oraison. Les Religieuses emploieront fidèlement le temps qui leur est donné pour faire l’oraison et traiter avec Dieu. Elles se souviendront qu’un des principaux moyens pour s’avancer dans ce saint exercice est de s’y préparer soigneusement par une grande pureté de vie, par le détachement de toutes les affections déréglées et par une vigilance exacte sur soi-même, pour sé tenir recueillies même dans les occupations extérieures. Tous les soirs, après l’examen, on lira le sujet d’oraison pour le lendemain, et pour l’oraison du soir, on fera cette lecture immédiatement avant, ce qu’on omettra les jours qu’il y aura sermon ou un empêchement. Pour la méthode d’oraison, chacune suivra la direction qui lui aura été donnée, et dont elle tire plus de profit, se souvenant que la meilleure oraison est celle qui nous fait plus parfaitement sortir de nous-mêmes, pour nousconvertir pleinement à Dieu, comme disent les Constitutions. Afin de mieux réussir dans la pratique de l’oraison, on pourra se servir des avis suivants : Le premier est de commencer l’oraison par un entier dégagement de toute attache et affection des choses créées pour s’abandonner toute à Dieu. Le second est d’établir fermement son esprit en la sainte présence de Dieu, pour se tenir tout le temps de l’oraison dans le respect intérieur et extérieur requis pour converser avec une si baute Majesté. Le troisième est d’implorer la grâce divine dans un profond anéantissement de soi-même, reconnaissant notre impuissance pour bien faire une aussi sainte action. Le quatrième est d’éviter dans le cours de l’oraison une trop curieuse spéculation de l’entendement, pour s’attacher davantage aux affections du cæur et aux aspirations de la volonté. Le cinquième est de suivre le mouvement de la grâce, sans se gêner ou se presser pour passer d’un point à un autre, lorsque le cæur se sent touché de quelque affection sainte, quand même ce serait, dès l’abord, par la pensée de la présence de Dieu, sans se mettre en peine de méditer tous les points que l’on avait préparés. Le sixième est, si l’on éprouve des aridités et des peines dans l’oraison, de s’y comporter avec une grande patience, humilité et résignation à la volonté de Dieu, sans s’inquiéter ou se fatiguer la tête pour se procurer une attention violente et forcée. Il faut aussi prendre garde de ne pas tomber dans la négligence; mais faire doucement ce que l’on peut, laissant le reste à Dieu, qui se plait quelquesois à éprouver une Ame pour couronner plus tard ses efforts. Le septième est d’examiner brièvement, à la fin de l’oraison, comment elle s’est passée, de remercier Dieu des lumières et des bons sentiments que l’on a eus, de lui demander pardon des fautes que l’on a commises, d’imprimer dans son esprit les bonnes résolutions que l’on a prises pour s’ameader, enfin de prier Dieu avec humilité, par l’intercession de la sainte Vierge et des Saints, de nous donner sa grâce pour les accomplir. Les sujets d’oraison pourront être divisés de la manière suivante, en prenant d’ordinaire les mystères de la Vie et de la Passion de N.-S. selon les divers temps de l’année (). Ainsi, dans l’Avent : le mystère de l’Incarnation. Depuis Noël jusqu’au Carême: les mystères de l’enfance et de la vie cachée de N.-S. Pendant le Carême, les Evangiles de chaque jour, ou les mystères de la Passion du Sauveur. Au temps de Pâques, ses diverses apparitions, ou le sermon qu’il fit à ses apôtres après la Cène. Depuis l’octave du SaintSacrement jusqu’à la Toussaint, la vie, les miracles et la doctrine du Fils de Dieu, pendant les trois années de ses prédications, ou bien les Perfections divines, De la Toussaint à l’Avent, continuer les matières susdites, ou méditer les quatre fins dernières. Les livres dont on peut se servir pour prendre les sujets d’oraison, sont: Les Méditations du Pèrc Louis Dupont, d’un solitaire de Septfonts, du Père Nouel, d’Abelly, de Boissieu, de Busée, elc. L’Année chrélienne du Père Suffren, l’Evangile médité de Duquesne, le Père Avancin et autres semblables. Tous les dimanches, l’Evangile du jour. Aux fetes de N.-S., de la sainte Vierge et des principaux Saints, le sujet de la sète, et de même pendant les octaves, si l’on trouve assez de méditations. Cette distribution de méditations pour tous les temps de l’année n’est pas rigoureuse, et n’empêchera pas que chacune en particulier ne puisse prendre pour sujet d’oraison les méditations qui lui seront plus profitables et plus conformes à ses besoins, selon l’avis des personnes qui la dirigent. Pendant l’oraison, les Religieuses garderont la position la plus convenable; toutefois, comme ce n’est point un acte de mortification mais un entretien de l’ame avec Dieu, et que lorsque le corps est en souffrance, l’esprit perd une partie de sa liberté d’action, celles qui seraient fatiguées de rester longtemps à genoux, pourront s’asseoir en conservant toujours la modestie dans le maintien. De l’Office diyin. Les dispositions intérieures et l’ordre qu’il faut apporter dans l’accomplissement de ce devoir étant clairement et amplement exposés dans le Cérémonial de l’Office divin, imprimé à l’usage de la Congré. gation de Paris, il suffit de rappeler ici que les Religieuses doivent s’y conformer avec tout le soin et l’exactitude possibles. Les Ursulines, consacrées à l’éducation des jeunes filles, qui absorbe une grande partie de leur temps, ne sont tenues qu’à dire tous les jours le petit Office de la Vierge et le grand Office seulement aux fêtes spécifiées dans le chap. VII des Constitutions. Pour bien accomplir ce devoir, elles se conformeront à ce qui est prescrit dans le même chapitre et dans le Cérémonial. La Mère Supérieure peut dispenser accidentellement de cette obligation les Religieuses qui en auraient besoin pour cause de santé, et si, à raison du petit nombre de Religieuses, ou de trop de fatigues, on avait, dans quelques Communautés, des difficultés sérieuses à réciter le grand Office autant de fois que la règle l’ordonne, on en réfèrera au Supérieur majeur, et l’on se conformera à ses décisions. Mais on se fera un devoir de ne solliciter des dispenses que dans le cas d’une vraie nécessité. Les Constitutions ont réglé que l’Office se dira sans noles, c’est-à-dire qu’il sera simplement psalmodié, et que les Religieuses n’useront au chaur d’autre chant ni musique. Cependant, pour favoriser davantage la piété et mieux entrer dans l’esprit de l’Eglise en donnant aux Offices des Dimanches et des Fêtes la solennité convenable, l’usage a prévalu dans la plupart des Communautés de chanter en ces jours ou autre selon l’occurrence, la Grand’Messe et les Vépres, en y employant le chant liturgique, sans toutefois exclure, dans certaines circonstances, la musique religieuse, comme il a été dit au paragraphe II du chapitre XVIII de la première partie des Règlements. Cette pratique est trop avantageuse pour n’être pas conservée, et au besoin, les Supérieurs majeurs accorderaient toutes les autorisations néces. saires. Du saint Sacrifice de la Messe. Comme cet auguste sacrifice est le plus grand et le plus saint de tous les mystères qui s’accomplissent dans l’Eglise, les Religieuses se prépareront pour y assister avec la révérence et la dévotion requises, tâchant de se dégager des autres occupations, pour se trouver au cheur avant que la Messe ne commence, si déjà elles n’y étaient réunies. Elles observeront, pour l’extérieur, ce qui est prescritau Cérémonial de l’Office divin. Néanmoins, à cause des pensionnaires, on peut laisser la grille plus longtemps ouverte qu’il n’est indiqué. Pour l’intérieur, la meilleure manière d’entendre la messe est de suivre le prêtre dans les prières qu’il récite, dans les cérémonies qu’il exerce, s’unissant au sacrifice de Jésus-Christ par l’offrande et la consécration de soimême à Dieu. Chacune s’occupera en faisant des prières ou vocales ou mentales, selon sa dévotion. Il sera trèsutile de s’unir aux principales parties de la Messe, faisant au Confiteor des actes de contrition ; à l’Evangile, des actes de foi; au Per omnia, renouvelant son attention pour considérer la grandeur de Celui à qui ce divin sacrifice va être offert. Au Sanctus, on offrira le saint Sacrifice pour ces quatre fins : Pour reconnaitre le souverain empire que Dieu a sur nous et sur toutes les créatures; Pour action de graces de tous ses bienfaits; Pour l’expiation de nos péchés et de la peine qui leur est due; Pour l’impétration des graces qui nous sont nécessaires et à toute l’Eglise. A l’Elévation de la sainte Hostie, produire des actes de Foi et d’Adoration. A la communion du prêtre, lorsqu’on ne doit pas communier réellement, chacune fera la communion spirituelle, afin de s’unir plus intimement à NotreSeigneur; à la dernière bénédiction, elle priera le Fils de Dieu de bénir sa personne et ses actions de la journée, afin qu’elles soient toutes consacrées à sa gloire, L’offrande du saint Sacrifice pour les quatre fins ordinaires peut se faire au commencement de la Messe ou à l’Offertoire, ou bien encore de la manière qui suit: Offrir le saint Sacrifice pour la première fin depuis le commencement de la Messe jusqu’à l’Offertoire; pour la seconde, depuis l’Offertoire jusqu’à l’Elévation; pour la troisième, depuis l’Elévation jusqu’à Ja Communion; pour la quatrième, depuis la Communion jusqu’à la fin. Toutes les Religieuses assisteront à la Messe conventuelle, à moins qu’elles n’aient fa permission d’en entendre une autre ou qu’elles ne soient légitimement empêchées. De l’Examen de Conscience. L’Examen de conscience étant un excellent moyen pour se corriger de ses imperfections et pour s’avancer dans la vertu, les Religieuses le feront exactement au temps que les Constitutions le leur prescrivent, afin d’acquérir une solide connaissance d’elles-mêmes, si nécessaire pour arriver à la perfection. La méthode qu’elles pourront suivre pour faire l’examen, sera, après s’être mise en la présence de Dieu et imploré sa grâce, de se remettre en mémoire les bienfaits, tant généraux que particuliers, qu’elles ont reçus de sa bonté, et lui en rendre de très-humbles actions de graces, lui demander ensuite son assistance et sa lumière pour connaitre leurs fautes et leurs ingratitudes, puis rentrant en elles-mêmes, s’examiner diligemment, parcourant les actions qu’elles ont faites depuis le dernier examen pour en considérer les défauts, et voir les péchés qu’elles ont commis. S’étant ainsi examinée, remarquer les fautes plus notables pour s’en confesser, puis de toutes former un acte de contrition, avec un ferme propos de s’en corriger; voir les moyens qu’on emploiera pour cela, et en demander instamment la grâce à Notre-Seigneur. Il sera bon, sur la fin de l’examen, de faire une réflexion particulière sur le vice que l’on veut principalement combattre, ou bien sur la vertu que l’on a résolu d’acquérir, afin de s’y fortifier, et avancer de plus en plus. Les Religieuses seront très-affectionnées à la lecture spirituelle comme à l’un des plus efficaces moyens pour éclairer l’entendement dans les choses. du salut, disposer l’âme à l’oraison et au recueillement intérieur, et enflammer la volonté à la pratique de la vertu. Elles seront exactes aux lectures communes qui se font les jours ouvrables à la Communauté, le matin et l’après-diner, et les écoutant en silence, elles pourront travailler à leurs ouvrages manuels. Quant au quart d’heure de lecture spirituelle que les Constitutions prescrivent de faire en particulier (), chacune s’en acquittera au temps qu’elle aura de plus libre, commençant par le Veni, Sancte Spiritus, et finissant par le verset Sit nomen..., etc... Pour profiter des lectures spirituelles faites en particulier, on observera ce que prescrivent les Constitutions, de ne point passer légèrement d’un livre à un autre, mais de s’en tenir à celui qui aura été assigné; de lire peu à la fois et attentivement. Il faut aussi ne point intervertir l’ordre des matières, et tacher de se pénétrer des dispositions intérieures indiquées dans le Directoire des Novices. Du bon Emploi du temps. Les Religieuses, bors le temps des observances communes, se retireront chacune en leur office, comme il est prescrit dans leur Règlement, et elles s’occuperont à leurs ouvrages avec zèle et recueillement, autant qu’il sera possible. Celles qui ne sont point occupées à l’instruction, ou qui auront accompli les devoirs de leur charge, ne demeureront point oisives ni dispersées par la maison, comme disent les Constitutions; mais elles se retireront à la Communauté ou dans leurs cellules, pour s’y livrer à quelque occupation utile, à leur choix, si la Supérieure ne juge pas à propos de leur en assigner une autre. Les Dimanches et les Fêtes, elles pourront se promener au jardin et s’occuper utilement. De la Réfeclion. Pour sanctifier cette action des plus matérielles, les Religieuses prendront leurs repas avec une droite Const., deuxième partie, ch. XXII, art. . intention de plaire à Dieu, et d’accomplir sa sainte volonté, en réparant leurs forces corporelles, afin de pouvoir lui rendre le service qu’elles lui doivent. . Elles écouteront attentivement la lecture qui se fait pendant les repas, afin que l’esprit ait sa réfection en même temps que le corps, comme le disent la Règle et les Constitutions; et pour ce sujet elles éviteront toute sorte de bruit ; et si la nécessité les contraint de se moucher, de tousser ou de cracher, elles le feront avec toutes les précautions possibles. . Elles garderont à table la modestie et la bienséance religieuses, ayant d’ordinaire la vue baissée, mangeant avec modération, c’est-à-dire ni trop lentement ni trop vite, coupant les viandes et les prenant proprement. Elles n’useront de la serviette que pour essuyer le couvert, la bouche et les doigts. . Elles éviteront de se plaindre de la qualité des aliments et de la manière dont ils sont apprêtés, à moins qu’il n’y ait quelques justes motifs de faire des observations aux personnes à qui les Constitutions le à permettent. S . Des Récréations. . Les récréations étant instituées pour relâcher l’esprit, afin qu’il poursuive avec plus de vigueur et de courage ses exercices, elles seront prises avec une () Règle, ch., art. . - Const., deuxième partie, ch. XXI, . ., art, . droite intention, et il faut y apporter une telle circonspection, que l’esprit n’y soit pas trop dissipé, ni la modestie religieuse compromise. . C’est pourquoi les Religieuses s’y comporteront avec une grande affabilité, simplicité et franchise, bannissant les disputes, les paroles rudes, piquantes et de moquerie, tout ce qui serait contraire à la politesse, et qui pourrait tant soit peu altérer la charité, sous prétexte de récréation. . Elles essaieront de rendre leurs récréations utiles et fructueuses, y entremêlant à propos quelques paroles de piété et d’édification. Elles tacheront d’y apporter une sainte joie, toujours accompagnée de modestie religieuse, évitant les actions légères, les ris immodérés, et elles ne se rendront point singulières, solitaires et taciturnes. . Elles prendront la récréation ensemble, dans le même lieu, qui sera, pour l’ordinaire, la Communauté ou le jardin. Si la Mère Supérieure, pour une juste cause, en dispense quelques-unes, elles iront ensemble dans le même endroit, autant qu’il sera possible. . Pendant la récréation, les plus jeunes céderont volontiers aux plus anciennes la place auprès de la Mère Supérieure, sans affectation néanmoins, et sans que ce soit une règle. Il est bon, au contraire, que l’on s’adjoigne, tout naturellement, à celles que l’on rencontre, et que à les anciennes Religieuses se mêlent avec les jeunes, afin que, n’étant pas toujours les mêmes ensemble, il se fasse une plus grande fusion des esprits et des cæurs, dans les rapports d’une sainte cordialité. S . Du Coucher. . Les Religieuses, avant de se coucher, adoreront Dieu, et lui offriront le sommeil qu’elles vont prendre; elles se recommanderont à la sainte Vierge et à leurs bons Anges, et se mettant au lit, elles prendront de l’eau bénite, et essaieront de s’endormir dans quelque bonne pensée. . Elles seront exactes à se coucher à l’heure marquée par le Règlement, à moins d’une absolue nécessité et d’une permission spéciale de la Mère Supérieure. . Elles se coucheront modestement, et quelque chaleur qu’il fasse, elles seront toujours décemment couvertes, et auront leurs voiles de nuit. . Elles ne laisseront jamais leurs fenêtres, ouvertes pendant la nuit, et elles ne s’en tiendront pas rapprochées, en s’habillant ou se déshabillant, de manière à être vues. . Elles ne sortiront point de leurs cellules sans dtre convenablement vêtues, ni des dortoirs sans avoir leurs voiles de jour, au moins le petit voile de dessus. Règlements des Religieuses Ursulines de la Congrégation de Paris, divisés en trois livres wwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwww CHAPITRE II. DE LA CONFESSION ET DE L’ORDRE QU’ON DOIT Y GARDER. . Les Religieuses se confesseront ordinairement une fois la semaine, ou au moins tous les quinze jours. . Elles iront se confesser en leur rang, et selon l’ordre établi dans chaque monastère, en sorte que les professes, les novices et postulantes, et les soeurs converses ne se mêlent point (). . Aucune ne pourra interrompre l’ordre établi, ni se confesser bors le jour qui lui est désigné sans une expresse permission de la Mère Supérieure. . Si cependant toute la Communauté ne se confesse pas le même jour, et s’il y a seulement une partie des Religieuses ou que l’on commence tard la veille, chacune se présentera selon le rang dans lcquel elle est venue au confessionnal. . Lorsque la confession a lieu le matin, cela ne devra pas empêcher de commencer la Messe à l’heure prescrite. . Toutes seront exactes à se trouver au confessionnal, de telle sorte qu’elles ne fassent pas attendre le confesseur, et qu’elles aient le temps de faire leur examen, si elles ne l’avaient pas fait précédemment, de s’exciter à la contrition, et d’en produire des actes. () Voyez pole A, page . . En entrant au confessionnal, elles feront l’inclination et, se mettant à genoux, elles diront les mains jointes : Benedic mihi, pater, quia peccavi ; puis elles réciteront le Confiteor jusqu’à meâ culpa, et commenceront leur confession qu’elles seront humblement, clairement et distinctement, évitant les explications ou paroles inutiles. Ayant achevé, elles diront, en se frappant la poitrine, med culpa, et le reste. Elles écouteront ensuite les avis que le confesseur voudra bien leur donner; elles receyront avec humilité la pénitence qui leur sera imposée, et après avoir reçu l’absolution, elles feront l’inclination et se retireront. . Tout le temps qu’elles seront au confessionnal elles s’y maintiendront dans un grand respect et une grande soumission, honorant Jésus-Christ en la personne de son ministre, et elles se souviendront de ne-parler en aucune manière de ce qui leur a été dit en confession. . Lorsqu’elles seront sorties, elles se mettront à genoux devant le très-saint Sacrement, et ayant baisé la terre, elles feront dévotement quelques instants d’action de grâces, si ellos en ont le temps leur pénitence, puis baiseront la terre dereches. a . Les Religieuses auront une affection particulière pour la sainte Communion; elles seront très soigneuses de s’y bien préparer pour s’en approcher avec révérence, aux jours que les Constitutions et les Règlements l’ordonnent. . Outre les communions de tous les dimanches et des fêtes de première et de deuxième classe permises par les Constitutions (), l’usage a depuis longtemps et généralement prévalu, dans toutes les Communautés, d’en établic plusieurs autres par semaine. . Il y a encore les communions de dévotion : ce sont celles que la Supérieure ou le confesseur jugerait convenable d’accorder exceptionnellement, soit à toute la Communauté, soit à quelques seurs, pour les besoins de son âme ou pour quelque circonstance particulière, comme l’anniversaire de son baptême, de sa veture, de sa profession ou autre semblable. . Les Religieuses ne s’abstiendront pas des communions qui leur sont accordées sans de graves motifs, à cause de l’amour infini de Dieu qui les ap å pelle à son divin banquet, et des grâces immenses qu’elles peuvent en retirer. Elles ne se dispenseront pas surtout, sans une permission expresse de la Mère Supérieure, de celles qui sont d’obligation précise d’après les Constitutions; et il convient aussi qu’elles ne laissent pas, sans la même autorisation, les communions générales en usage dans la Communauté. . Quand les Religieuses devront communier, elles en demanderont la permission à celle qui les dirige ; () Const., deuxième partie, ch. XII, art. . se mettant humblement à genoux et baisant la terre après. . Les Religieuses éviteront de remarquer entre elles si une de leurs sæurs n’a pas communié tel ou tel jour, ou bien si elle communie plus souvent ou plus rarement, parce que chacune peut avoir do très-bonnes raisons pour en agir ainsi, ce dont le confesseur et les Supérieurs doivent être laissés juges. . Selon les Règles générales, le confesseur peut toujours diminuer à une Religieuse le nombre de communions déterminé par les Constitutions ou par le Règlement de la Communauté; mais s’il juge à propos de l’augmenter, celle-ci doit en prévenir la Mère Supérieure, et lui demander son autorisation, se mettant à genoux, et baisant la terre, comme il a été dit. . Quoique la pureté de vie et le soin de s’avan. er de jour en jour dans la vertu doivent servir aux Religieuses d’une continuelle préparation à la sainte Communion, elles s’étudieront toutefois à s’y préparer plus particulièrement, pratiquant dès la veille quelque acte intérieur ou extérieur de mortification, ou d’une autre vertu à ce dessein, et se tenant plus recueillies qu’à l’ordinaire. . Qu’elles estiment beaucoup le temps auquel elles ont le bonheur de posséder Notre-Seigneur, profitant d’une occasion si favorable pour jouir de sa divine présence, et pour négocier avec lui les affaires de leur salut. Qu’elles tâchent de tirer un tel profit de cette sainte visite, que chaque Communion leur serve de préparation à la suivante, prenant soigneusement garde que la fréquente Communion n’engendre la familiarité et la négligence, mais plutôt qu’elle apporte une nouvelle ferveur et le désir de s’unir de plus en plus à Notre-Seigneur (). . Le temps le plus ordinaire auquel les Religieuses feront les exercices spirituels sera le printemps ou l’automne, époque généralement choisie pour les vacances des élèves. . Elles y emploieront b?it ou dix jours, selon que les Constitutions le prescrivent (), et pendant ce temps, elles garderont le silence et se retireront dans la solitude. Elles s’abstiendront surtout d’aller au parloir et de correspondre avec le dehors, sans une nécessité absolue (). . Elles feront tous les jours trois fois l’oraison mentale d’une heure ou d’une demi-heure, suivant l’ordre établi par ceux qui les dirigent : la première le matin, en même temps que la Communauté; la deuxième avant le diner, et la troisième avant le sou () Pour s’approcher de la sainte Table, clles observeront l’ordre prescrit au Cérémonial de l’office divin, livre premier, ch. VIII. () Const., deuxième partie, ch. X. () Voyez nole B, page . per; et une demi-heure de considération sur les Règles, Constitutions et actions journalières, au temps le plus commode. . Pour les lectures, outre le quart-d’beure d’obligation, elles en pourront faire autant qu’il leur sera utile en les conformant aux méditations de chaque jour, autant que possible. . Le reste du temps, elles l’emploieront utilement, soit en prières vocales, soit en ouvrage qui n’occupe pas beaucoup l’esprit; ou bien elles se promèneront au jardin, ou en d’autres lieux écartés, pour se délasser un peu, spécialeinent après le repas. . Dès le commencement de la retraite, elles se disposeront pour la confession annuelle, si elles ne l’ont pas faite auparavant. . Elles devront, nonobstant ce qui est ici prescrit, suivre principalement pour les oraisons et les lectures la direction de ceux ou celles qui leur donneront les exercices, lesquels auront égard à la portée et aux besoins de celles qui les feront. . Lorsque quelque Père spirituel donnera les exercices à toute la Communauté, ce qui se pratique très-utilement et ordinairement aujourd’hui, elles suivront, pour l’ordre de la journée, le Règlement qu’il aura indiqué. Toutes assisteront exactement aux instructions qu’il sera. Quant aux autres exercices de la Retraite, les Religicuses qui seraient retenues par les divers offices de la maison, pratiqueront en particulier ceux qu’elles ne pourraient pas suiyre en commun, Règlements des Religieuses Ursulines de la Congrégation de Paris, divisés en trois livres . Le profit que les Religieuses doivent retirer des exercices, est un renouvellement de vie et une réparation des forces spirituelles, afin de poursuivre courageusement le chemin de la vertu. Elles appliqueront particulièrement chaque retraite à reconnaitre ce qui les empêche le plus d’arriver à la perfection, et elles prendront la résolution d’y travailler fortement, suivant les grâces et les lumières que Dieu leur aura communiquées. . Après les exercices, elles rendront compte do leur intérieur à la Supérieure, ainsi qu’il est dit aux Constitutions, ce qui n’empêche pas qu’elles ne le doivent faire encore une autre fois, pour observer ce qui est dit au chapitre de l’Obéissance, art. . . La Rénovation des væux se fera ordinairement Ic lundi ou le mardi de la Pentecôte ou bien le jour de la Présentation de la sainte Vierge. . Les Religieuses s’y prépareront deux ou trois jours auparavant, dirigeant leurs prières, méditations, et les lectures générales à cette fin, et elles seront chaque jour, s’il est possible, une demi-heure d’oraison extraordinaire. Chacune pourra aussi faire quelque retraite particulière selon le loisir et la per: mission qu’elle en aura: . La Mère Supérieure tâchera de procurer à la Communauté une exhortation sur ce sujet, faite par le Supérieur ou un autre, la veille ou le jour même, autant qu’il sera possible. . La Rénovation se fera en cette manière : les Religieuses assisteront à une Messe basse, qui se dira à la suite de l’oraison, ou bien après les heures de Prime, Tierce, etc. Après la communion du Pretre, la sacristine ayant préparé la petite grille à l’ordinaire, une partie des Religieuses s’approchera de ladite grille; et lorsque le Prétre sera prêt à communier les Religieuses, la Mère Supérieure, ou autre qui doit communier la première, étant à genoux, éloignée d’un pas de la grille, commencera d’une voix intelligible la formule de la rénovation, de laquelle il faut omettre le mot Amen, parce que le Prêtre le dit en donnant la Communion. La formule achevée, elle se lèvera et se mettra à genoux sur le marchepied pour communier, puis elle se retirera faisant la génuflexion, et s’en retournera à sa place, La Mère Assistante fait aussitôt sa rénovation, puis communie et se retire comme il vient d’être dit de la Mère Supérieure. La Mère Zélatrice viendra ensuite, puis toutes les autres Religieuses, en leur rang de profession, gardant le même ordre, obseryant qu’aussitôt que celle qui a fait la rénovation aura communié, l’autre soit tout rès pour commencer la sienne. Les Sæurs converses feront leur rénovation à la suite des Sæurs de chœur, disant la même formule, à l’exception du quatrième veu qu’elles omettront. . S’il y avait quelque sour converse qui ne sût pas lire, ou qui ne pût retenir par caur ladite formule, il suffira qu’elle dise celle-ci: Mon Dieu, je renouvelle les veux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance que j’ai faits en ma profession, et vous supplie de me donner la grâce de les accomplir. . La Messe achevée, on dira les Heures au cheur, si elles n’ont déjà été dites. Puis, s’il se peut, il y aura une seconde Messe (), à laquelle les infirmes et autres, qui n’ont pu assister à la première, feront leur rénovation en la manière susdite. . S’il y a assez de novices, elles remplaceront les maitresses auprès des pensionnaires pendant la cérémonie, à moins que celles-ci n’y assistent. Dans tous les cas, elles seront surveillées par les Religieuses désignées à cet effet. . A la fin de la récréation du diner, on tintera vingt coups de la petite cloche et, à ce signal, toutes les Religieuses professes se rendront au Chapitre ou à la Communauté. Etant en ordre et à genoux, les deux chantres au milieu commenceront l’antienne Induite vos, que les Religieuses poursuivront; la Mère Supérieure dira le verset Super omnia autem... et l’oraison Deus qui diligentibus te, etc. . . (). . Cette oraison achevée, toutes se lèveront et se () Aux monastères où il y a peu de Religieuses, el où il nc se dit qu’une Messe pour la Rénovation, on la pourra dire plus tard, selon la commodité du Monastère. () A la fin du Formulaire des Saluls du Saint-Sacrement, page , tourneront en face. La Mère Assistante, aussitôt, s’étant approchée de la Mère Supérieure, lui sera l’inclination et l’embrassera ; les autres Religieuses suivront en leur ordre. Cependant l’Assistante et les anciennes iront embrasser les Religieuses, puis toutes s’embrasseront mutuellement, en signe de l’union et de la charité cordiale qui est entre elles. Cela étant fait, on gardera le silence, et toutes s’étant approchées et mises à genoux devant la Mère Supérieure, la Mère Assistante, au nom de toutes, lui demandera sa bénédiction. . La Mère Supérieure l’ayant donnée, exhortera brièvement les Religieuses à la pratique des saintes résolutions qu’elles ont prises dans cette rénovation, recommandera ce qu’elle juge plus important pour le bien spirituel de toutes, et les renverra à leurs obédiences. DE LA DÉVOTION ENVERS LA TRÈS-SAINTE VIERGE. . La dévotion envers la Mère de Dieu est singulièrement recommandée à toutes les personnes religieuses. Marie est leur mère, leur maîtresse et le parfait exemplaire de la vie qu’elles doivent mener. Les Religieuses de Sainte-Ursule sont donc encore plus particulièrement obligées à cette dévotion, afin que, par l’intercession et la protection spéciale de la Vierge Immaculée, elles travaillent fructueusement, selon leur institut, à former Jésus-Christ dans les caurs des jeunes filles, et à y imprimer ses excellentes vertus. . C’est pourquoi, en chaque monastère, la sainte Vierge sera spécialement choisie pour être la première et principale Supérieure, ce qui se pratiquera de la manière suivante. . Au jour qui aura été déterminé par le Supérieur () de concert avec la Supérieure et le Chapitre, toutes les Religieuses s’assembleront après la Messe conventuelle dans une chapelle où il y aura une statue de la sainte Vierge, tenant le saint Enfant Jésus. Après qu’on aura invoqué le Saint-Esprit par l’hymne Veni Creator, et la très-sainte Vierge par quelque prière ou chant pieux, la Mère Supérieure posera les clés du monastère aux pieds de la statue. Puis étant à genoux, et toutes les Religieuses pareille à ment, elle prononcera la consécration qui suit ou autre semblable : « Très-sainte et très-digne Mère de Dieu, Reine » du ciel et de la terre, Fille du Père, Mère du » Fils, Epouse du Saint-Esprit, et temple de la » très-auguste Trinité, refuge des pécheurs et de » tous ceux qui ont mis leur espérance en vous, » nous voici prosternées aux pieds de votre Majesté, » avec un indicible regret des fautes que nous avons () Il serait bon que ce fut un jour particulièrement dédié à la sainte Vierge. » commises à votre service. Nous vous en demandons » très-humblement pardon, avec le désir de mieux » faire à l’avenir, et nous vous promettons, en pré»sence de la très-sainte Trinité et de toute la Cour » céleste, de vous considérer comme notre spéciale » Mère, Dame et avocate. Nous vous supplions » toutes, du plus profond de nos cours et de toute l’étendue de nos affections, d’avoir un soin tout » particulier de la conduite de cette communauté, » qui vous reconnait pour sa première et principale » Supérieure, et qui veut à jamais relever de vous, » dans l’état d’une très-humble servitude. Et moi, » Sæur N. N., quoique très-indigne, je mets cette » charge entre vos mains (), et je veux désormais ne » la tenir que de vous. Je me soumets donc, avec cette » Maison, à votre sainte conduite, pour rendre à » votre grandeur l’hommage, l’honneur et l’obéis» sance que nous lui devons en qualité de ses pe» tites sujettes et de ses très-humbles filles. » Nous avons recours à vous en toute confiance, » pour ressentir les effets de votre miséricordieuse » bonté, afin que nous soyons telles que votre très» cher Fils et vous le désirez. Nous vous supplions » aussi très-humblement de nous assister à l’heure » de notre mort, et de nous donner, dès à présent, » à toutes votre sainte bénédiction. » Aussitôt, les chantres commenceront le verset () Quand on renouvelle celle offrande, on ajoute cez mols: Renouvelani l’offre qui en a été faite à votre Majesté. Nos cum prole pia; le chœur répondra, en s’inclinant : Benedicat Virgo Maria. . Cette prière achevée, la Mère Supérieure rendra son hommage à la sainte Vierge, baisant les · pieds de la statue ; toutes les autres Religieuses vien dront ensuite, chacune en son rang, faisant l’inclination avant et après, et pendant ce temps, on chantera le Te Deum. . Dans l’après-diner, on fera une procession, à laquelle on chantera les litanies de la sainte Vierge, et l’on portera son image. . Chaque année, à pareil jour, on renouvellera cette offrande, et l’on fera la procession susdile; mais on ne rendra point l’hommage. . Tous les trois ans, après les élections, au jour le plus commode, la Mère Supérieure nouvellement élue remettra sa charge et le monastère entre les mains de la sainte Vierge, et toutes lui rendront l’hommage en la manière dite dans l’art. . . Pour les autres dévotions générales, comme processions et aumônes qu’on peut pratiquer aux Fêtes de la sainte Vierge, le Supérieur et le Chapitre les règleront dans chaque monastère. . Chaque Religieuse en particulier s’efforcera d’avoir une dévotion et une confiance singulières envers la sainte Vierge. Toutes recourront à elle dans tous leurs besoins, et s’appliqueront à imiter ses vertus, afin de se rendre dignes de sa protection maternelle. Elles tacheront de propager son culte parmi les élèves. Elles diront dévotement tous les jours le Chapelet, ou la troisième partie du Rosaire en son honneur, autant que leur loisir pourra le permettre, sans toutefois qu’il y ait obligation, . Les Religieuses observeront la louable coutume de prendre, chaque mois, un Saint pour protecteur spécial, ce qui se fera de la manière suivante : . La Sacristine aura soin d’avoir des billets ou sentences imprimés des Saints de chaque mois, autant qu’il en faudra pour toutes les Religieuses; si elle n’en peut avoir d’imprimés, elle en écrira ou fera écrire par celles que la Supérieure aura désignées. . Le dernier jour du mois on tirera les sentences du mois suivant, selon l’ordre prescrit au Cérémonial de l’office divin (). On pourra procéder à cette distribution après la Messe ou à la fin de la récréation du matin, ou bien encore après Matines. . Pour profiter de cette pratique, il sera trèsutile d’invoquer souvent, pendant le mois, le Saint qui est échu pour protecteur, de l’imiter dans ses ver Règlements des Religieuses Ursulines de la Congrégation de Paris, divisés en trois livres tus, spécialement dans celle qui est marquée sur le billet. On ne doit point oublier de prier pour l’intention qui y est recommandée. Messes, Communions et Prières auxquelles chaque monastère est obligé. . Au commencement de l’année, il se dira une Messe basse pour tout l’ordre de Sainte-Ursule; on fera une Communion générale à cette intention, et chaque Religieuse y appliquera son Chapelet. . De plus, tous les ans, il se dira une Messe basse et l’on fera une Communion générale pour le fondateur ou la fondatrice (). . Chaque mois la Communion se fera une fois pour les intentions suivantes. 1er Mois. - Pour la sainte Eglise, pour notre St-Père le Pape, pour l’Archevêque ou l’Evêque du Diocèse, pour le Supérieur, le Visiteur, le Confesseur, la Supérieure, et pour tous ceux qui travaillent au salut des âmes. Mois. Pour l’extension de la Foi catholique, pour la conversion des infidèles, des pécheurs et des hérétiques. 3e Mois. Pour le Roi (), la Reine et tous les Princes chrétiens. Pour tous ceux qui administrent la justice. () On réglera les jours à la convenance du Monastère. () Ou l’Aglorité gouvernant l’Etal. Mois. Pour tout l’ordre de Sainte-Ursule, pour le fondateur ou la fondatrice du Monastère, pour les amis et bienfaiteurs vivants et trépassés (). Ces mêmes intentions et ces prières se continue ront ainsi les autres huit mois suivants. . On appliquera encore quelques Communions dans la semaine pour les nécessités qui peuvent survenir, telles que le décès des Religieuses de la Congrégation de Paris, ou pour les personnes qui auraient fait quelque bien au Monastère, etc. $ . Prières pour les Trépassés. . Tous les ans, au mois de février, on dira une Messe haute de Requiem pour toutes les Religieuses décédées dans l’ordre de Sainte-Ursule. . Lorsqu’on aura reçu avis du décès d’une Religieuse Ursuline, on dira à la suite d’une Observance commune, le R. Libera de la manière prescrite au Cérémonial de l’Office divin (). On observera en outre ce qu’ordonnent les Constitutions () pour les Religieuses de la Congrégation de Paris. . Pour le père et la mère de chaque Religieuse du monastère, on fera dire une inesse basse. Une Com () Ici on spécifie quelque principal bienfaiteur, () Livre deuxième, chap. , art. . () Chap. VIII, art. . munion générale sera appliquée à leur intention, et le n. Libera se dira, ainsi qu’il est marqué ci-dessus. . Les autres prières et services, qui sont communs à tous les monastères, sont désignés au même Cérémonial de l’office divin (). . Pour les offices particuliers auxquels chaque monastère est obligé par droit de fondation ou autrement, on en mettra une liste dans la sacristie, y marquant le mois et le jour, pour se souvenir de faire célébrer les services au temps prescrit. . Le jour le plus ordinaire pour tenir le Chapitre des coulpes sera le vendredi. S’il arrive une fête, ou quelque autre empêchement, on le remettra au jour le plus proche. . Les Religieuses, après la Messe conventuelle, se rendront au Chapitre, et après qu’on aura dit les suffrages marqués au Cérémonial de l’Office divin, la lectrice lira quelque chapitre ou article des Constitutions ou des Règlements, selon ce que la Mère Supérieure lui aura prescrit. La lecture finie, la Mère Supérieure ayant dit: Benedicite, et les Religieuses répondu : Dominus, si elle a quelques remontran () Livre deuxième, chap. . ces générales à adresser, ou quelques recommandations de prières, elle les sera, toutes les Religieuses se tenant debout pendant ce temps. Si elle les reprend de quelque défaut, elles se mettront à genoux, jusqu’à ce qu’elle ait achevé, puis elles baise. ront la terre et se lèveronil. . Lorsque la Mère Supérieure sera assise, toutes lui seront l’inclination, et s’assiéront sur les bancs, excepté les novices et les sæurs converses qui s’asseyent à terre. . Les novices converses s’étant approchées à deux ou trois pas de la Mère Supérieure, lui seront l’inclination, se mettront à genoux et baiseront la terre ; à puis la plus jeune s’accusera de ses fautes à voix haute et intelligible, disant : Notre Mère (), je dis ma coulpe d’avoir fait N. N ...., s’accusant brièvement des fautes extérieures qu’elle aura commises depuis le dernier chapitre. Ayant achevé, elle sera une petite inclination, et si la Mère Supérieure ne lui dit rien en particulier, celle qui est après dira sa coulpe, et les autres ensuite. La Mère Supérieure leur imposera une pénitence en général ou à chacune en particulier, puis elles baiseront la terre, et sortiront aussitôt du Chapitre. . Les novices du cheur suivront, et observeront le même ordre. S’il y en a un grand nombre, elles feront deux ou trois bandes, en sorte qu’il n’y en ait () Lorsque l’Assistante ou la Zélatrice préside au chapitre, on dira : Ma Mère, et non notre Mère. pas plus de cinq ou six à chacune: ce qui s’obseryera à toutes les autres bandes. . Les saurs converses viendront après et sortiront du chapitre toutes ensemble; puis les Professes du Noviciat en gardant le même ordre. . Ensuite les Religieuses de la Communauté diront leurs coulpes, également par bandes, et s’en retourneront à leurs places. Les Maîtresses des pensionnaires et les portières, qui doivent aller remplacer leurs compagnes, diront leurs coulpes des premières, après les scurs du Noviciat; puis elles sortiront du Chapitre. . Les Mattresses des écolières externes pourront aussi sortir s’il est nécessaire, après avoir dit leurs coulpes. Aucune autre Religieuse de la Communauté ne sortira que le Chapitre ne soit fini, si elle n’en a obtenu auparavant congé de la Mère Supérieure ; et si c’était pour une cause que l’on n’aurait pu prévoir, on demandera la permission de sortir à l’Assistante, afin de ne point distraire la Mère Supérieure. . Toutes les Religieuses ayant dit leurs coulpes, la Mère Assistante dira la sienne, et après avoir reçu la pénitence, elle demeurera seule à genoux au milieu, devant la Mère Supérieure. Les autres Religieuses se mettront à genoux à leurs places, et l’Assistante dira une coulpe, en général, des fautes commises contre les Règles en cette manière : « Notre Mère, nous disons nos coulpes de toutes » les fautes que nous avons commises contre la Rè» gle, les Constitutions et les Règlements de notre » ordre, spécialement en l’office diyin et aux autres » saintes observances, en toutes nos obédiences, » contre la charité et le silence, et nous en de» mandons très - humblement pardon à Dieu et » à vous. » La Mère Supérieure ordonnera quelques prières pour pénitence; puis, s’étant mise à genoux, elle Jes commencera, les Religieuses les poursuivront. Les prières achevées, toutes baiseront la terre, et se lèveront pour dire les suffrages prescrits au Cérémonial de l’office divin. S’il y a après quelque af. faire à traiter, les vocales demeureront, et les autres sortiront. . Au Chapitre qui précédera les principales fêtes de l’année, savoir : Paques, la Pentecôte, l’Assomption, la Toussaint et Noël, au lieu de la lecture des Règles, on lira quelque chose de la fête, et ensuite la Mère Supérieure fera une recommandation générale en cette manière, ou autre semblable: « Mes Sæurs, vous vous souviendrez à cette bonne » fete, de prier pour les nécessités de la sainte Église, » pour l’augmentation de la foi et l’extirpation des » hérésies, pour notre Saint-Père le Pape, pour les » Prélats de l’Eglise, spécialement pour Monseigneur » notre Archevêque ou Évêque, notre révérend Père » Supérieur et généralement pour tous ceux qui » sont occupés à la conduite des ames : pour le Roi () » et la Reine, les Princes et Princesses; pour tous () Ou l’Autorité existante. » les magistrats, pour tous les bienfaiteurs de la » Maison, et de tout l’ordre de Sainte-Ursule, pour » toutes les nécessités spirituelles et corporelles des ) » vivants et pour le repos des fidèles trépassés. Par» ticulièrement, mes Sæurs, vous prierez Dieu pour » tout notre Ordre, afin qu’il le bénisse et qu’il » fasse à toutes les Religieuses la grâce de vivre en » union et concorde, et de s’acquitter dignement de » leur vocation. Vous vous souviendrez aussi d’offrir » à Dieu vos prières pour nos Sæurs décédées, afin » qu’il lui plaise de les faire bientôt jouir de son » paradis. » S’il y a quelque nécessité particulière, comme de maladie, de guerre, etc., la Mère Supérieure la spécifiera, comme aussi elle pourra mentionner ceux ou celles qui ont particulièrement obligé la Maison, soit pour le spirituel, soit pour le temporel. . La Mère Supérieure étant assise, avertira qu’on ne doit dire les coulpes qu’en général. Alors les novices converses s’approcheront et la plus ancienne pour toutes accusera cinq ou six fautes de celles où elles tombent plus ordinairement en cette manière : Notre Mère, nous disons nos coulpes d’avoir... La Mère Supérieure leur ayant donné une pénitence, elles se retireront. Les novices de chwur feront la même chose. Après elles viendront les scurs converses; puis les professes du noviciat. Enfin, toutes celles de la Communauté se mettront à genoux à leurs places; l’Assistante seule, au milieu, dira la coulpe pour toutes. La Mère Supérieure ayant imposé une Règlements des Religieuses Ursulines de la Congrégation de Paris, divisés en trois livres pénitence, le Chapitre se terminera comme à l’ordinaire. . Si quelque Religieuse s’est rendue coupable d’une faute grave et publique, qui ait mal édifié, elle en dira sa coulpe, après que la plus ancienne de son rang l’aura dite pour toutes. . Si une Religieuse, après avoir commis une faute griève n’en dit point sa coulpe, on observera, comme il suit, ce qui est dit dans les Constitutions (): La Mère Supérieure, ayant su et bien constaté la faute, en avertira tout haut cette Sæur, lui ordon nant de s’en accuser. . Quant à l’autre manière qui consiste à faire accuser et convaincre par d’autres celle qui refuserait de s’accuser elle-même, on en usera rarement; mais dans le cas où la Mère Supérieure jugerait cette mesure nécessaire pour le bien de la Communauté ou de la coupable, elle la ferait accuser par la Mère Zélatrice ou autre, qui se mettra à genoux et dira : Notre Mère, j’accuse ma Sæur . d’avoir fait telle faute. . Il n’est permis à aucune de répliquer à la Mère Supérieure au Chapitre, si elle-même ne l’interroge ; mais s’il fallait lui donner quelque éclaircissement, on ira la trouver après le Chapitre. . Aucune ne parlera de ce qui s’est passé au Chapitre, ainsi que les Constitutions l’ordonnent, soit des fautes dont on s’est accusé, soit des repré () Deuxième partie, ch. XIX, ari. . hensions qui s’y sont faites ; mais on pourra parler des remontrances générales de la Mère Supérieure afin de s’en souvenir. DES PÉNITENCES QUI DOIVENT ÊTRE IMPOSÉES PAR LA MÈRE SUPÉRIEURE, SELON LA QUALITÉ DES FAUTES. . Quoique l’esprit de cet Ordre soit un esprit de douceur et de charité, et que les Religieuses Ursulines doivent être excitées à garder leurs Règles plutôt par le désir de plaire à Dieu que par la crainte des pénitences; toutefois, à cause de notre pente naturelle à faillir et pour maintenir la discipline régulière dans sa vigueur, il est nécessaire, ainsi que l’ordon , nent les Constitutions (), d’imposer quelques péni – tences à celles qui transgressent la Régle, afin que les fautes ne passent point sans correction, et que l’impunité, qui est la mère du déréglement des monastères, n’ait point lieu dans ceux de cet Ordre. . Les pénitences seront proportionnées à la grièveté de la faute, en sorte cependant que celles qui sont ci-après puissent être diminuées ou augmentées, au jugement de la Mère Supérieure, selon les circonstances de la faute, qui peuvent rendre plus grave () Deuxième partie, ch. XIX, art. , et troisième partie, ch. IV, art. . une faute légère de sa nature, si, par exemple, elle est faite par mépris de la Règle ou des Supérieurs, ou par malice et avec opiniâtreté ; tandis, qu’au contraire, une faute grave de sa nature peut devenir légère, à cause de l’inadvertance, de la surprise, de la passion ou de l’incapacité de celle qui la commet. . Ces principes posés, il faut distinguer, avec les Constitutions () trois sortes de fautes : les unes légères, d’autres grièves, les troisièmes très-grièves, afin d’appliquer à chacune les pénitences convenables. Sfer, Des Pénilences pour les faules légèrc3. Les fautes légères, outre celles qui sont mentionnées aux Constitutions (), sont : . Regarder curieusement et tourner la tête au chour, au réfectoire, ou dans toute autre observance, faire quelques actes pour distraire les autres. . Dormir pendant l’office, l’oraison, le sermon et les autres exercices spirituels. . Ne pas se présenter à la confession dans l’ordre prescrit, par négligence ou attache à quelque occupation, et faire attendre le confesseur. . S’absenter de quelque observancé, sous prétexte d’une occupation qui pouvait aisément se différer. . Demeurer oisive, et aller de côté et d’autre dans le monastère, sans but utile. () Consl., deuxième partie, ch. XIX. ( Idem, deuxième partie, ch. XIX. . Faire paraitre quelque légère répugnance à l’obéissance. . Dire des paroles oiseuses, et s’entretenir de discours inutiles, ou parler trop baut. . Contester avec une autre, quoique en chose de peu d’importance, ou dire quelque parole contraire à la charité en matière légère. . Manquer de respect et de politesse les unes envers les autres. . Marcher trop vite et avec peu de modestie. . Faire du bruit aux lieux et aux heures du silence. . Se montrer difficile en ce qui est donné pour l’usage, comme la nourriture, le vêtement, le logement, et témoigner son mécontentement par quelque légère plainte. . Être attachée aux choses dont on a l’usage, et montrer de la répugnance quand la Mère Supérieure les Ote. . Recevoir ou donner quelque petite chose sans congé de la Mère Supérieure. . S’excuser quand on est reprise de la Mère Supérieure, ou autre sous la conduite de qui on est placée, et ne pas se mettre à genoux ayant failli. . Être négligente à observer les petites ordonnances de la Mère Supérieure. . Manquer de faire les choses à l’heure prescrite, soit pour le lever, pour le coucher, ou pour se rendre à son office, etc. . S’entremeitre de l’office d’une autre, contre son gré, et sans ordre de la Mère Supérieure. . Emporter quelque ustensile d’un office à l’insu de l’Officière. . Chercher à deviner ce que la Mère Supérieure doit ordonner, s’en informer curieusement et en parJer. Trouver à redire aux réprimandes qu’elle fait et aux pénitences qu’elle donne. . Parler à l’entrée des cellules, plus qu’il n’est précisément nécessaire. . Manger quelque peu de chose, hors des repas, sans permission. . Etre malpropre sur soi, dans sa cellule, ou dans les lieux de son office, par négligence. . S’exempter des travaux communs, comme de balayer, de laver les écuelles, etc. Pour ces fautes et autres de même nature, la Mère Supérieure imposera quelqu’une des pénitences suivantes, en les appropriant à la qualité des fautes, selon qu’elle le jugera à propos. . Réciter quelques Pater et Ave, quelque hymne, psaume, antienne ou autre prière. . Dire quelque prière tout baut au réfectoire, comme antienne, verset de psaume et autre chose semblable. . Se prosternèr ou baiser la terre un certain nombre de fois, ou faire des génuflexions devant le Saint-Sacrement, au réfectoire, au chapitre, à la Communauté, ou autre lieu régulier. . Demeurer quelque temps à genoux, ou pros ternée les bras en croix, comme environ l’espace de trois Pater ou Ave. . Demander, au réfectoire, les prières des Religieuses, pour obtenir de Notre-Seigneur la grâce de se corriger de tel ou tel défaut. . Demander pardon à toutes les Religieuses en général ou à quelqu’une en particulier. . Porter au cou ou dans ses mains, quelque espace de temps, ce que l’on a cassé, étant à genoux , au milieu du réfectoire. . Dire quelque prière à genoux au lieu où l’on a rompu le silence ou fait quelque autre faute. . Mettre sur sa guimpe un écriteau où il y ait le mot silence ou autre analogue à la faute, et se tenir ainsi quelque temps à genoux au milieu du résectoire, ou de la Communauté, ou du noviciat. . Baiser les pieds à quelqu’une des Religieuses. . Avoir un bandeau sur les yeux, quelque espace de temps, au réfectoire ou à la Communauté. . Faire un quart d’heure d’oraison extraordinaire. . Lire le chapitre de la Règle, des Constitutions ou des Règlements que l’on transgresse plus ordinairement. . Se rendre un quart-d’heure avant les autres à une observance où l’on a coutume de venir trop tard. Règlements des Religieuses Ursulines de la Congrégation de Paris, divisés en trois livres S . Dcs Pénitences pour les faules grièves. Les fautes grièves, ainsi que disent les Constitutions (), sont celles qui sont faites avec plus de réflexion et de malice, et peuvent avoir plus de conséquence, comme celles qui y sont spécifiées et les suivantes. . Refuser expressément d’obéir au Supérieur ou à la Supérieure, quoiqu’ils ne commandent pas en vertu de la sainte obéissance. . Disputer opiniâtrément contre la Mère Supéricure, et lui parler avec arrogance ou avec mépris. . Murmurer ouvertement contre le Supérieur ou la Supérieure, désapprouver leurs ordonnances, ou se plaindre des corrections qu’ils ont cru devoir faire. . Ecouter ou exciter les murmures d’une autre, la soutenir dans son sentiment, ou défendre sa faute contre la Mère Supérieure. . Médire de la Mère Supérieure, animer secrètement ou manifestement les autres contre elle, et Jes détourner de l’amour, du respect et de l’obéissance qu’elles lui doivent. . S’excuser avec arrogance quand on est reprise par la Mère Supérieure, et nier sa faute quoiqu’elle soit avérée et connue de témoins. () Const., deuxième partie, ch. XIX, art. . . Recevoir ou garder sciemment de l’argent, n’étant ni dépositaire ni boursière des pensionnaires. . Se charger de quelque affaire des personnes séculières, et la traiter au dehors, sans congé de la Mère Supérieure. . Favoriser directement ou indirectement la sortie ou l’entrée de quelque personne, contre les lois de la clôture, sans l’autorisation des Supérieurs, et quoique ce ne soit pas pour une mauvaise fin. . Aller au parloir sans congé; parler au four sans y être accompagnée ; fermer sur soi la porte du parloir ou de la sacristie, en sorte qu’on ne la puisse ouvrir de dehors. . Révéler aux personnes séculières des choses qui se seraient passées dans le Monastère, et dont la manifestation pourrait causer quelque scandale, quelque dommage à la Maison en général, ou a quelque Sur en particulier. . Parler avec mépris des Règles et Constitutions de l’Ordre, de l’Iostitut en particulier, ou de la profession religieuse en général. . Entrer en cachette dans la cellule d’une autre, à dessein d’y voir ou d’y prendre quelque chose. . S’enfermer avec une autre dans sa cellule, sans la permission de la Mère Supérieure. Si c’est la nuit, la faute est double. . Lire de mauvais livres, ou continuer curieusement la lecture d’un livre que l’on reconnaitrait ètre mauvais. . Recevoir et retenir en cachette de l’argent; ten chi jusqu’à la concurrence de la somme qui suffit pour faire un péché mortel en matière de larcin. . Donner aux personnes séculières quelque chose de pareille valeur sans permission. . Altérer ou changer quelque chose, en matière notable et visible, dans la forme de l’habit ou de la coiffure. . Mépriser quelqu’un par des paroles injurieuses, lui reprochant ses défauts de corps ou d’esprit. . Disputer ou contester contre une autre avec emportement, ou la repousser par un geste de colère. . Médire de quelqu’une en chose importante, ou faire de l’une à l’autre des rapports qui peuvent nuire à la charité, causer de la haine ou des ressentiments. . Refuser le pardon et la réconciliation, á celle oli par qui on a été offensée, quand, après avoir re connu sa faute, elle vient les demander. . Manquer essentiellement en ce qui concerne l’instruction des écolières, soit pensionnaires, soit zhe externes, et renverser l’ordre des exercices sans cause Hluhle légitime et sans permission. . Leur donner mauvaise opinion du Monastère en général, ou de quelque Religieuse en particulier, prit leur en disant les imperfections; et les détourner exhitro pressément ou tacitement du respect et de l’affection qu’elles doivent avoir pour leurs maitresses. . Les frapper ou injurier par colère ou autres ment; leur faire, de leurs défauts naturels ou de ceux de leurs parents, des reproches qui puissent les blesser. . S’ingérer de ce qui regarde la conduite des novices ou des pensionnaires lorsqu’on n’en est pas charge; leur parler longtemps et fréquemment contre la défense expresse de la Mère Supérieure, les appuyer dans les murmures et les plaintes qu’elles font de leurs maitresses, et les décréditer dans leur esprit, etc... . Mépriser l’autorité des principales officières, en ce qui concerne leurs charges, et leur manquer de respect ou de soumission. , Ouvrir et lire des lettres cachetées, ou même lire indiscrètement celles qui sont adressées à d’autres. . Ecouter curieusement quelqu’une qui parle en secret à la Mère Supérieure ou autre chargée de sa direction, ou révéler ce que l’on a entendu. Pour ces fautes et autres semblables, on donnera quelqu’une des pénitences suivantes : . Doubler les pénitences marquées pour les fautes légères. . Faire une ou deux mortifications ordinaires qui se pratiquent au réfectoire. . Garder le silence pendant quelque récréation, soit en demeurant avec les autres, ou bien retirée dans sa cellule. . .Demander pardon à Dieu tout haut, au résec. toire ou à la Communauté, de ses médisances, murmures ou autres fautes publiques. . Se tenir à genoux à la porte de quelque lieu régulier, lorsque les Religieuses passent (hors la vue des pensionnaires) ayant quelque écriteau qui indique la faute qu’on a commise, si elle est publique, comme serait la colère, la médisance, etc. . Etre prosternée à la porte du chaur, du Chapitre ou du réfectoire, pendant que la Communauté passe. . Diner ou souper à terre, au milieu du réfectoire, seulement avec un potage, du pain, de l’eau et quelque fruit. . Recevoir la discipline sur les mains, allant pour cet effet à quelques Religieuses. . Etre privée de la Communion une ou plusieurs fois. . Jeûner une fois. . Etre employée un jour ou deux aux services les plus communs de la Maison, à la cuisine ou à l’infirmerie. . Demander pardon publiquement (si la faute été publique), à celle qu’on aurait offensée, et demeurer prosternée à ses pieds quelque espace de temps. . Comme les fautes commises contre la Mère Supérieure ont plus de gravité et de conséquence, et que celle-ci pourrait user de trop d’indulgence, en ce qui la touche personnellement, au préjudice de la régularité, si une Religieuse tombe avec scandale dans les fautes marquées aux articles , , et , et que la coupable n’ait pas reconnu son manquement, la Mère Assistante, jugeant que la Mère Supérieure ne punit pas assez sévèrement cette faute, et après en avoir conféré avec les Discrètes, en avertira le Supérieur, afin d’y pourvoir et d’empêcher le mal qui pourrait résulier de l’impunité. . Celles qui refuseront opiniâtrément les pénitences qui leur sont imposées par le Supérieur ou par la Supérieure, pour quelque faute que ce soit, seront séparées des autres, et se tiendront dans leurs cellules jusqu’à ce qu’elles se soumettent (). Quoiqu’il y ait tout lieu de croire que, par la gráce et l’infinie bonté de Dieu, les fautes de cette nature ne se commettront jamais dans aucun Monastère de cet Ordre, il a semblé bon, cependant, plutôt pour prévenir le mal que pour le corriger, que, suivant la coutume de toutes les autres Communautés, des peines fussent décernées pour celles qui pourraient tomber en de semblables fautes; et l’on en signale quelques-unes pour en inspirer l’horreur, et montrer jusqu’où peut aller la faiblesse humaine, quand elle quitte la voie de la vertu et du devoir. () Règle, ch. VII, art. . Les fautes très-grièves sont : . Celles qui se commettent contre les væux de religion en matière grave, et d’une manière notoire. . Franchir la clôture, quitter son habit et se rendre apostate. . Désobéir au Supérieur ou à la Supérieure lorsqu’ils commandent en vertu de la sainte obéissance. . Traiter outrageusement la Supérieure, l’injurier, soulever les autres contre elle, former un parti contre son autorité, ou y adhérer quand ce parti est formé, dans un but pernicieux à la Communauté, et jugé tel par le Supérieur ou par le Visiteur. . Maltraiter notablement une Religieuse ou une pensionnaire, ou les diffamer par des médisances publiques. . Révéler quelque secret du Chapitre, en chose importante, comme de dire à une postulante, novice ou professe, celles qui ont été contraires à sa réception. . Briguer secrètement ou manifestement, pour soi ou pour d’autres, la supériorité ou autres charges d’élection, en violentant les Religieuses vocales et employant des séductions pour les entrainer. Pour ces fautes et autres semblables, les pénitences seront imposées par l’autorité du Supérieur, de la Supérieure et des Discrètes. On peut employer les suivantes : . Etre privée de la Communion durant un mois. . Jeûner plusieurs fois au pain et à l’eau, Règlements des Religieuses Ursulines de la Congrégation de Paris, divisés en trois livres . Demander pardon à Dieu et à la Mère Supérieure, au milieu du réfectoire ou de la Communauté, une ou deux fois la semaine, et cela durant un temps déterminé, un mois par exemple. . Etre reléguée dans sa cellule pendant plusieurs jours. . Etre exercée durant un mois aux services les plus communs ou les plus pénibles du Monastère. . Etre exclue, pour un temps ou pour toujours, de toute charge de Discrète ou autre, comme de Sacristine, de Maitresse des pensionnaires, de seconde Portière, etc... . Etre privée, pour une ou plusieurs années, ou même pour toujours, de voix active et passive au Chapitre et de son rang de profession. . Une Religieuse qui se rendrait coupable d’une des fautes indiquées au n° et dans la première partie du n° , encourrait l’excommunication réservée au Supérieur. wwwww www CHAPITRE X. DES DIVERS LIEUX DU MONASTÈRE ET DE LEUR AMEUBLEMENT. . L’Église est le premier et le plus saint des lieux réguliers. Il suffit de le mentionner sans avoir besoin d’ajouter avec quel esprit de foi, quel respect et quelle modestie les Religieuses doivent s’y tenir en toutes circonstances. Quant à l’ordre qu’on doit y garder, on observera ce qui est marqué au Cérémonial de l’office divio. . De chaque côté du chæur des Religieuses, il y aura deux rangs de stalles, dont l’un sera élevé d’environ cinquante centimètres. Outre l’ouverture des deux bouts, il y en aura encore une autre sur le rang de devant, pour monter à celui de derrière, si la longueur des rangs et la disposition des lieux le demandent. . Dans l’épaisseur de l’appui qui est devant les stalles hautes, il y aura de petites armoires pour serrer les livres dont on se sert à l’église, et, pour les stalles basses, on pourra en pratiquer au-dessous de ces mêmes stalles. . Si tout le cheur n’est pas planchéié, il le sera au moins de la largeur d’un mètre, le long des stalles basses. . La grande grille du chaur, et celle de la communion, si elle n’est pas pratiquée dans la première, seront en fer, et les mailles auront huit centimètres de hauteur sur cinq de largeur. La grille de la communion sera toujours sermée à clé, hors les circonstances marquées au Cérémonial. Du reste, on se réglera également pour les grilles selon la disposition des lieux. . Il y aura un rideau de serge devant la grille du ch?ur, et un autre plus petit qui servira seulement pendant le sermon. Celui de la grille de la communion pourra être en soie. L’une et l’autre grilles seront recouvertes de volets de bois fermant å clé. . Si la chapelle dans laquelle se fait le reposoir le Jeudi-Saint était en dehors du cheur et de la clôture, elle serait, selon la disposition des lieux, fermée également d’une grille conforme à celle du chæur, ainsi que celle de la chapelle de l’infirmerie. . La grille du cheur () ne devant s’ouvrir qu’aux occasions marquées dans le Cérémonial, on pourra, si on le juge convenable, ouvrir deux ou trois autres feriêtres, afin que l’office divin puisse être entendu de dehors. . Dans l’avant-cheur, il y aura au moins un tableau et de grandes armoires ou garde-robes, pour y mettre les manteaux du chaur, chacun en la place qui lui est destinée. . Il y aura un ou deux confessionnaux qui seront, s’il se peut, près de l’église. La partie où se placent les Religieuses sera à l’intérieur de la ciðture, et l’autre en dehors. . La grille des confessionnaux sera d’environ cinquante centimètres en carré, et les mailles auront cinq centimètres. Elle sera recouverte d’un chassis garni d’une étoffe qui ne laisse point distinguer au travers, mais qui n’intercepte pas la voix. () La grille ne s’ouvre jamais, excepté le guichet. On veut ici parler des volets ou des rideaux qui sont ordinairement devant la grille. Ce chassis ne doit pas s’ouvrir pour la confession des Religieuses. . La porte des confessionnaux sera fermée à clé, hors le temps de la confession. . La sacristie sera contiguë à l’église, autant que possible, et pourvue des meubles convenables pour serrer les ornements, le linge, etc. . A la sacristie du dehors, il y aura, pour faire passer les vascs sacrés et autres objets de cette nature, un tour (), baut d’environ soixante-dix centimètres, et fermant à clé. De plus, il y aura un tiroir suffisamment haut et large pour faire passer les ornements, tableaux ou autres objets qui ne pourraient pas passer commodément par le tour. Ce tiroir doit être enclavé dans le mur, de telle sorte qu’on puisse le tirer de part et d’autre, sans qu’on l’ote entièrement : il doit être fermé à clé. Enfin, s’il est nécessaire, on ajoutera à côté du tour, et au-dessus du tiroir, une petite grille qui sera fermée à clé, et ne s’ouvrira que selon les besoins. . Il y aura toujours dans le tour vue clochette, afin que, du dedans et du dehors, on puisse s’appeler , mutuellement quand il sera nécessaire. . Les ornements, le linge et tous les objets servant au culte divin seront entretenus dans une grande décence et une grande propreté, et l’on en aura de plus beaux pour les fêtes, selon les ressources de chaque monastère. () Const., deuxième partie, ch. IV, art. . . Les sacristines ne devront faire passer par le tour de la Sacristie que ce qui regarde le service de l’Eglise, à moins d’un ordre ou d’une permission de la Mère Supérieure (). . Au Chapitre, il y aura un autel aux deux côlés duquel seront les places de la Mère Supérieure et de la Mère Assistante; et tout autour, des bancs pour les Religieuses. Auprès de la Mère Supérieure, il y aura un petit siége pour la lectrice. S . Du Dortoir et de son ameublement . Le dortoir des Religieuses sera, autant que possible, séparé du pensionnat, en sorte que les élèves n’y communiquent point. . Le dortoir est un des lieux réguliers où le si. lence doit toujours être gardé, particulièrement depuis la fin de la récréation du soir jusqu’au lendemain à heures, ainsi que disent les Constitutions. Il faut surtout, pendant la nuit, éviter d’y faire du bruit, afin de ne point troubler et empêcher le repos des autres. . Dans chaque cellule du dortoir, il y aura un lit de deux mètres de longueur, et élevé de terre d’environ centimètres. Il consistera en quatre piliers non tournés de mètres de hauteur, soutenant () Const., deuxième partie, ch. XV, art. . . les liteaux du bas et le ciel de lit (). Le lit sera garni d’une paillasse, d’un matelas de bourre ou de laine, selon les pays, pesant livres ou environ ; d’un chevet d’environ ou livres de plume, de deux ou trois couvertures de laine ou l’équivalent, selon la rigueur des climats et des saisons. Les rideaux et le dessus du lit seront d’étoffe de bas prix, comme disent les Constitutions, de couleur brune, grise ou autre. . Chaque cellule sera pourvue d’une croix de bois d’à peu près centimètres, d’un tableau d’environ centimètres y compris le cadre qui sera en bois sans dorure, d’un bénitier de faïence ou autre semblable matière. . Il y aura également dans chaque cellule une petite table d’environ soixante-dix centimètres de longueur sur de largeur, faite en forme d’armoire, fermant avec un tourniquet de bois ; un siége de bois ou une chaise de paille ; un chandelier de cuivre ou de fer-blanc, ou une petite lampe ; une cruche ou pot-à-l’eau ; un balai, un torchon, une boite pour mettre les chandelles et autres objets nécessaires, avec la permission de la Mère Supérieure. . Les cellules se fermeront seulement avec un loquet de bois ou de fer. . Pour les Religieuses qui couchent dans les dortoirs des pensionnaires, l’ameublement sera le même que dans les cellules; mais leur ruelle sera séparéo () On peut atišsi adopter pour le lit toute autre forme simple et se servir de lit en fer. par un rideau, afin qu’elles ne soient point vues, et leurs armoires ou tables fermeront à clé, ce qui sera permis également à celles qui, à défaut de cellules, coucheraient, hors du dortoir, dans un appartement commun. . Pendant la nuit, on entretiendra dans le dortoir une lampe allumée; et pour suppléer au défaut de la lampe si elle s’éteignait, on aura des allumettes, un briquet, ou tout autre moyen pour la rallumer. Il ne sera permis à aucune de laisser sa chandelle ou sa lampe allumée pendant la nuit. . Il y aura aussi, dans un lieu commode, des Javoirs où celle à qui la charge en sera donnée portera de l’eau, autant qu’il sera nécessaire pour les besoins des Religieuses ; et l’on y placera des essuiemains que l’on changera plusieurs fois la semaine, comme il sera dit ailleurs. S . Du Réfectoire. . Le réfectoire aura tout autour des tables d’en. viron soixante-dix centimètres de largeur, et les bancs ou siéges seront attachés au mur. La table du haut du réfectoire est réservée seulement pour la Mère Supérieure et la Mère Assistante qui se tiendront un peu éloignées l’une de l’autre. . Au-dessus de la table de la Supérieure il y aura un grand crucifix, s’il se peut, ou un tableau de la Cène. . Il sera pratiqué au bas du réfectoire une fenêtre ou guichet qui corresponde à la cuisine, pour y faire passer les portions; elle aura, du côté du réfectoire, la forme d’une armoire qui se fermera en dedans et en dehors. . La chaire de la lectrice sera placée vers le milieu du réfectoire, à l’endroit le plus favorable à la voix et près d’une fenêtre. . Les vases pour l’eau, le vin, le cidre, ou autre boisson en usage, seront de matière commune, selon les pays. Il en sera de même pour les salières et pour la vaisselle dont les Religieuses se servent. Les cuillères seront de buis ou de matière commune. . On pourra placer sur les tables des plateaux ou garde-nappes pour y mettre les plats ou autres vases qui exposeraient les nappes à être salies (). . Le silence se garde toujours au réfectoire pen dant les repas. S . De la Communauté et du Noviciat. . Dans la salle de Communauté, il y aura un petit autel comme au Chapitre, avec un tableau audessus, et tout autour des bancs pour les Religieuses. La Mère Supérieure et la Mère Assistante auront des . chaises de paille. Il y aura de plus une table et quel: ? ques autres meubles selon les besoins, . Le Noviciat sera meublé comme la Communauté, et si les novices y couchent, elles auront cha, () Voyez no’e C, page . cune un ameublement semblable à celui des cellules du dortoir. Il y aura un rideau à la ruelle de cha . Les infirmeries seront meublées à peu près comme les cellules du dortoir, et, à chaque ruelle de lit, il doit y avoir une table, une croix de bois, un bénitier, etc. . Les lits seront à vis, faits comme les autres, et disposés convenablement pour la commodité des malades et des infirmières. Ils auront environ mètre cent. de largeur, mètres de longueur et mètres cent. de hauteur. Les matelas pourront être recouverts de futaine. On pourra en mettre deux à chaque lit, et même un lit de plume sous le matelas pour les plus malades. On se servira aussi d’oreillers de plume, outre le traversin, selon le besoio. Les rideaux seront de même étoffe que ceux des cellules, et les draps de toile plus fine. . Il pourra y avoir quelques siéges garnis et cou ? verts de la même étoffe que les rideaux de lit. . On se servira à l’infirmerie de vaisselle de faïence ou autre matière semblable, et de quelques couverts d’argent pour la nécessité des malades. . Il y aura, s’il se peut, à l’infirmerie un petit réfectoire, où celles qui ne sont point alitées, et d’autres Religieuses infirmes, pourront prendre leur repas. . Une petite dépense sera aussi nécessaire pour garder ce qu’on apportera de la caisine pour les malades, et une cheminée, ou l’équivalent, pour servir aux besoins de l’infirmerie. . La Religieuse chargée de la pharmacie sera pourvue de sirops et autres choses nécessaires, afin que les médicaments ordinaires se fassent dans le monastère. S . De la Chambre de la Mère Supérieure, de la Bibliothèque, des Tours, des Parloirs et autres lieux en général. . Chambre de la Mère Supérieure. - La chambre de la Mère Supérieure sera rapprochée des parloirs et du centre du Monastère autant que possible, afin de pouvoir satisfaire plus facilement et plus promptement aux survenants. . Cette chambre sera meublée de tout ce qui sora nécessaire, sans recherche ni superfluité; mais quant à la cellule, elle sera au dortoir commun et meublée comme celles des autres Religieuses, sans aucune disférence. . Bibliothèque. Il y aura une bibliothèque formée de livres de piété, pour en donner aux Religieuses, selon l’ordre de la Mère Supérieure, et pour servir aux lectures communes au réfectoire et à la Communauté. Il convient aussi d’y avoir des histoires édifiantes, des vies de saints, et quelques bons ouvrages relatifs à l’éducation et propres à former les Religieuses à cette æuvre si importante, C La Religieuse chargée du soin de la bibliothèque entretiendra le catalogue, et veillera à la sortie et à la rentrée des livres, qui seront rangés en ordre sur des tablettes et dans des armoires, portant chacun son titre sur le dos. . Tours, -- Vans l’appartement des portières, qui sera près de la porte conventuelle, outre le grand tour dont il est parlé aux Constitutions (), il y en aura un autre d’environ centimètres de haut, par lequel la portière parlera aux personnes de dehors, receyra ou donnera ce qu’il faudra faire passer (). . Au dedans, il y aura une clochetle assez forte, disposée de telle sorte que les tourières puissent appeler les portières, et au dehors une autre dont la corde sera à l’intérieur, pour appeler les tourières. , Les parloirs et leurs grilles seront disposés comme le prescrivent les Constitutions (). Vis-à-vis de la grille il est bon qu’il y ait quelque tableau. Les siéges des Religieuses seront de bois ou de paille, comme partout ailleurs. Au parloir du dehors il pourra y avoir quelques siéges garnis et quelques tableaux représentant des sujets pieux; les murs pourront être tapissés, mais sans luxe. . De tous les autres lieux en général. terait encore à parler de divers autres lieux, tels que le vestiaire, la lingerie, la dépense, la cuisine et autres offices; mais l’usage indique assez les objets Il res () Consl., deuxième partie, chap. IV, art. . () Voyez note D, page , () Voyez nole E, page . dont ils doivent être pourvus. Il suffit d’avertir qu’il ne doit y avoir nulle part rien de précieux ou de superflu, excepté dans l’Eglise et dans le flocal des pensionnaires. On peut placer des tableaux au cheur, au réfectoire, au Chapitre, à la Communauté, au noviciat; inscrire sur les murailles des sentences de l’Ecriture sainte ou des Pères ; peindre dans les cloitres et au dortoir une Croix avec les instruments de la Passion ou autres sujets de dévotion. Enfin, sur les portes des offices, des cellules ou des appartements du pensionnat, il sera bon d’écrire les noms de Saints ou de Saintes dont on se servira pour les désigner. wwvwwwww wwwm De l’Ordre qui s’observe à la première table. . Toutes les Religieuses, excepté celles qui ont un empêchement légitime, se trouveront à la bénédiction de la table, et s’y comporteront comme il est prescrit au Cérémonial de l’Office divin (). . Les prières étant dites et la lectrice montée en chaire, les Religieuses feront l’inclination au Christ ou tableau, et la Mère Supérieure se mettra à table, puis l’Assistante ; ensuite les autres Religieuses, en () Livre deuxième, ch. IX, S3, trant par les deux bouts de chaque table, en sorte que chacune soit à son rang. . Lorsque toutes seront assises, la Mère Supérieure donnera le signal auquel la lectrice commencera la lecture. Toutes alors relèveront leurs manches et déplieront leurs serviettes, mettant l’un des bouts sur la table et l’autre sur elles. . Lorsqu’elles recevront quelque chose de la Religieuse qui sert, elles lui feront une petite inclination et elles éviteront de témoigner qu’elles n’agréent pas ce qu’on leur offre ; mais elles recevront tout en esprit de pauvreté. . Si quelqu’une s’aperçoit qu’il manque quelque chose à sa voisine, elle en avertira celle qui sert. Il ne sera permis à aucune Religieuse d’échanger avec d’autres sa portion ou de leur faire part de ce qui lui est donné. . Lorsqu’il sera nécessaire que quelqu’une sorte de table, celles qui sont au-dessous d’elle se lèveront pour la laisser passer. Si cependant il y en a beaucoup moins au-dessus, celles-ci se dérangeront pour causer moins de trouble. . Ayant pris leur repas, elles tiendront leurs mains sous la serviette, et lorsque toutes auront achevé, la Mère Supérieure donnera un signal pour plier les serviettes. Après avoir mis les miettes dans un plat (), toutes abaisseront leurs manches. () Dans plusieurs Communautés, la panelière ou une atpire Religieuse ramasse les mieiles avant ce dernier signal. . Les Sæurs converses se lèveront aussitôt pour desservir ce qui reste sur les premières tables et plier les nappes. Si elles ne sont pas en nombre suffisant, les novices et les jeunes professes pourront leur aider par ordre de la Mère Supérieure. Puis elles diront, en particulier, au bas du réfectoire, les graces indiquées au Cérémonial de l’Office divin, pour la seconde table. Ces prières se disent aussi toutes les fois qu’on ne récite pas en commun le Benedicite et les grâces de la première table. . Tout étant desservi, la Mère Supérieure donnera un autre signal, auquel la lectrice dira : Tu autem, etc... Les Religieuses se lèveront et répondront: Deo gratias. Puis elles sortiront de table pour dire les grâces, comme il est marqué au Cérémonial de l’Office divin (). . Pendant le repas, celle qui préside fera faire une ou deux pauses à la lectrice, en donnant un signal pour suspendre et pour reprendre la lecture. On pourrait même, si on le jugeait à propos, établir deux lectrices dont l’une serait remplacée par l’autre. . Si quelqu’une vient, par sa faute, après le Benedicite, elle baisera la terre et restera à genoux, attendant le signal pour se relever. Celles qui ont été légitimement empêchées, diront à celle qui préside la cause de leur retard, puis elles se mettront à table, si ce n’est que le repas fût commencé depuis plus d’un quart d’heure; car alors elles n’entreront Règlements des Religieuses Ursulines de la Congrégation de Paris, divisés en trois livres pas, mais elles attendront la seconde table, à moins que la Mère Supérieure ne Jeur permette d’entrer. . A la collation, la bénédiction de la table étant dite, comme il est marqué au Cérémonial de l’Office divin (), les Religieuses s’assiéront, relèveront leurs manches et prendront leurs serviettes, sans les déplier entièrement. La collation finie, elles remettront la serviette pliée sur la table, abaisseront leurs manches, attendant que les autres aient achevé. La lectrice ne fera qu’une pause. Après la collation, on observera ce qui est indiqué au même chapitre du Cérémonial, article . S . De l’Ordre qui s’observe à la seconde lable. . Aussitôt que la lectrice sera sortie du réfcctoire, elle ira sonner la cloche, pour avertir toutes celles qui ont été occupées pendant la première table, de se trouver à la seconde. . Après le son de la cloche, elle attendra environ le temps d’une dizaine de chapelet, puis elle avertira la plus ancienne qui donnera le signal pour dire le Benedicite, comme il est prescrit au Cérémonial de l’Office divin (). Ensuite elles se mettront toutes à table, selon leur rang, gardant le silence et la bienséance, comme à la première table.. () Livre deuxième, ch. XVII, S , arl. . () Livre deuxième, ch. XVH,S2, arl. . ?? . La plus ancienne donnera le signal pour déplier les serviettes, faire commencer et cesser la lecture, comme à la première table. . Quand toutes auront pris leur repas, la même donnera un premier signal pour plier les serviettes, : puis un second pour faire cesser la lectrice qui ter mine en disant : Tu autem, etc... Les Religieuses en se levant répondront : Deo gratias, puis elles sortiront de table pour dire les grâces comme il est marqué au Cérémonial. . Elles desserviront ensuite ce qui reste sur les tables, et plieront les nappes sans s’arrêter à parler, puis elles sortiront du réfectoire pour aller à la récréation . On fera d’ordinaire à la seconde table la même lecture qu’à la première. . Les jours de jeûne, à la collation, il n’y aura point de seconde table; mais la lectrice ayant sonné la fin de la première, chacune se rendra au réfectoire le plus exactement possible. La collation se fera en silence; chaque Religieuse sortira à mesure qu’elle aura fini, ct ira rejoindre les autres à la récréation. . Elle ira au réfectoire un demi-quart d’heure avant qu’on ne sonne le diner ou le souper, pour mettre les potages sur les tables, à moins qu’il ne fit trop froidPour servir plus commodément, elle retroussera sa robe et ses manches et mettra un tablier devant elle. . Le Benedicite étant dit, elle achèvera de mettre les potages et servira le reste ensuite. . Elle servira toujours la Mère Supérieure la première, lui faisant une inclination avant et après chaque service, et on portera sa portion seule, comme aussi celle de l’Assistante ou de la Zélatrice lorsqu’elles président; mais elle ne leur fera l’inclination qu’après. . Après la Mère Supérieure, elle servira l’Assistante, ensuite les anciennes du côté de la Supérieure, puis celles de l’autre côté, et ainsi alternalivement. . Elle doit être soigneuse et diligente pour donner à chacune ce qui lui est nécessaire, et regarder souvent sur les tables, afin de voir si rien n’y man. que. Si elle s’aperçoit ou est avertie que quelqu’une ne mange pas, elle le dira à celle qui préside, afin qu’on y pourvoie ; mais elle ne donnera rien de particulier à personne sans permission. . Elle aura soin de servir avec adresse et propreté, ayant un torchon pour porter les portions, essuyer ses mains, et elle rangera chaque chose à sa place. . Elle mettra sur les tables des écuelles vides, autant qu’il en faudra, pour y déposer les coques d’œufs, les pelures, les noyaux ou les autres débris et quelques petits plats pour y recueillir les miettes. . Elle otera de dessus les tables les plats et les écuelles qui ne servent plus, et reportera le tout sur le buffet de service, . Quand toutes auront pris leur repas, elle mettra le pain dans la corbeille avec le couteau, et lors, que la Mère Supérieure aura donné le signal pour plier les serviettes, elle ôtera son tablier, détroussera ses manches et sa robe, et viendra baiser la terre au milieu du réfectoire avec la lectrice. . S’il y a beaucoup de Religieuses, on lui don7 nera une aide qu’elle sera mettre à table, avec la permission de celle qui préside, lorsqu’elle verra Bi qu’elle peut aisément achever de servir. Si la Mère . Supérieure le trouve bon, elles pourront se mettre à table et se remplacer alternativement. $ . De celle qui sert et qui lit à la seconde table. . Elle prendra son repas à la première table et se mettra à un bout(), afin de pouvoir se lever quand elle aura achevé. . Après avoir dit ses gråces en particulier, elle . retroussera sa robe et ses manches, prendra un tablier ik devant elle et mettra sur les tables ce qui est nécessaire, comme le pain, l’eau, le vin et le potage, etc. . Le Benedicite étant dit, elle sert les portions et le reste comme à la première table. . Lorsqu’elle aura donné à chacune ce qui lui est nécessaire, elle ira aussitôt se laver les mains et ôter son tablier. Elle détroussera sa robe et ses #manches, sera l’inclination à celle qui préside et mon () Si on le juge à propos. tera en chaire. Ayant dit In nomine Domini, etc., elle sera la lecture, qui est la même qu’à la première table, à moins que celle qui est chargée de régler les lectures ne lui en preserive une autre. A la fin, elle dira Tu autem, etc., descendra’ de la chaire, será une inclination à celle qui a présidé, et ira à la récréation avec les Religieuses de la seconde table. S . De celles qui servent à la table des pensionnaires. . Pour surveiller et servir les pensionnaires à table, on désignera des Religieuses de cheur, aidées par des sæurs converses (). Celles-ci apporteront de la cuisine tout ce qui sera nécessaire. . Celles qui seront chargées de ce service s’en acquitteront avec charité, diligence et propreté. . Elles feront l’examen un quart d’heure avant les autres, afin que tout soit prêt lorsque les pensionnaires arrivent. . Elles mettront un tablier, et auront un torchon pour porter les plats et les essuyer. . La sæur converse qui sert au dehors de la salle, ira prendre à la cuisine les potages et les autres () Dans quelques Communautés une ou plusieurs Religieuses ne vont au réfectoire des pensionnaires que pour la surveillance. Le service est fait par Jes Soeurs converses; on conseille celle méthode, qui présente bien des avantages. Si l’on jugeait à propos de confier ce service à des élèves, sous la conduite d’une Sæur, ce serait un moyen de ménager les Religieuses, et de former les jeunes personnes à des détails de ménage qui ne seraient pas inutiles; elles observeraient ce qui serait recommandé. mets qu’elle fera passer, s’il y a lieu, par le guichet, pratiqué à cet effet, comme au réfectoire des Religieuses, ’ayant mis une nappe sur le buffet placé á côté du guichet. Elle apportera promptement tout ce qu’il faudra, et ne s’éloignera pas de la salle, afin d’être toujours prête à aller chercher ce qu’on lui demandera. . On servira d’abord la Maîtresse générale, puis les autres mattresses, si elles prennent leurs repàs avec les pensionnaires. . Celles qui serviront dans la salle porteront les potages et les portions, et veilleront à ce que personne ne manque de rien. . Elles ne sortiront point de la salle, sinon par nécessité et pour peu de temps, et ne parleront que pour les choses nécessaires, à voix basse et en peu de mots, . Elles ne demanderont rien d’extraordinaire à la cuisine pour personne, sans la permission de la Maitresse générale ou de celle qui préside. . S’il y a des pensionnaires ?i petites qu’il faille leur couper les morceaux, une Religieuse en sera, chargée. Elle se rendra au réfectoire sans attendre la secoude lable. ?i ces petites filles () sont peu nom, breuses, celle qui sert les autres pourra suffire, et elle demeurera jusqu’à la fin. () serait bon, surtout dans les Pensionnats un peu nombreux, d’établir plusieurs réfectoires, notamment pour les plus pelites élèves. L’ordre y gagne et l’éducation aussi. . A mesure qu’il y aura de la vaisselle vide, celles qui servent l’enlèveront, ainsi que tout ce qui n’est plus utile. Elles recueilleront les miettes de pain dans un plat, ramasseront le pain dans la corbeille, plieront les nappes, rangeront toutes choses en leur place, et se trouveront au commencement de la seconde table. . Dans les Communautés où il y a peu de pensionpaires, une seule seur converse peut suffire poor tout le service, surtout si la cuisine est contiguë à la salle, où l’une des cuisinières fait passer tout ce u’il faut. SO. Des Leclures qui se font au réfectoire. . Tous les jours, au diner, on lira, avant toutes choses et en français, le Martyrologe du lendemain, excepté les jours où on l’aura lu au cheur, et le jeudi, vendredi et samedi de la Semaine sainte. . Dans le cours de l’année, on lira d’ordinaire la Vie des Saints dont l’Église fait mémoire, les commençant dès la veille si elles sont longues. Si elles ne suffisent pas, on pourra lire quelques livres pieux, des histoires édifiantes, l’histoire de l’Eglise ou autres livres que la Mère Supérieure jugera à propos de désigner (). " () Les histoires générales ou particulières d’ordres religieux, les vies des saints Fondateurs, offrent des lectures aussi intéressantes qu’utiles pendani le repas. On peut aussi conseiller les Annalcs de la Propagation de la Foi. . Les dimanches, ’et pendant le carême, on lira quelques sermons, ou l’explication de l’Evangile du jour (). On peut néanmoins y substituer d’autres lecturer ’ analogues à quelque solennité qui interviendrait, ou la vie d’un saint qui serait plus remarquable. . La Règle de saint Augustin se lira ordinairement le jeudi soir; mais s’il arrive quelque empêchement, on renverra cette lecture à un autre jour. . Le samedi soir, on lira en français l’Epitre et l’Evangile du lendemain, ainsi que la veille des fêtes principales, tous les jours du carême et des quatretemps. La veille du jour où il se fait au cheur quelque cérémonie particulière, on pourra lire ce qui s’y rapporte dans le Cérémonial de l’Office divin. . On pourra lire aussi les lettres circulaires des Religieuses décédées dans les maisons de l’Ordre, principalement celles qui sont plus remarquables. . Les Religiouses doivent conserver soigneusement la sainte et louable coutume de faire des pénitences () Les sermons ou les lectures les plus solides qu’on puisse conseiller pour le temps de Carême, et pour les Mystères de la Religion, sont ceux de Bossuet et de Bourdaloue; l’Année lilurgique de dom Guéranger, abbé de Solesmes; les Conférences monastiques d’an religieux Bénédiclin de St-Maur, elc... au réfectoire, pour s’avancer toujours dans la mortification et l’humilité si nécessaires pour acquérir une haute perfection. Les pénitences qui se pratiqueront le plus ordinairement sont les suivantes : 1o. Baiser les pieds de toutes les Religieuses ou de quelques-unes, ou bien s’y tenir prosternée quelque espace de temps. . Manger à terre et par obéissance. . 3o, Demander pardon à toutes les Religieuses des fautes commises contre la règle ou contre l’humilité, la charité, l’obéissance. -° Recevoir la discipline sur les mains, allant à quelques Religieuses, leur présentant la discipline et tendant le dessus des mains. 5o. Demander l’aumône spirituelle ou corporelle de la manière indiquée dans la Semaine de la pauvreté des exercices de la profession. 6o. Être prosternée quelque temps. 7o. Se tenir à genoux les bras en croix. 8o. Dire tout haut quelque prière en latin ou en français. . Demander quelques prières à toutes en général’, ou à chacune en particulier, à l’effet d’obtenir une vertu.! 10o. Dire sa coulpe de quelque faute, et en recevoir une pénitence de celle qui préside. . Représenter quelque mystère de la Passion, de la manière prescrite aux Exercices de la profes-, sion, changeant les prières à sa dévotion, " . Ces pénitences ou autres semblables doivent toujours etre faites avec humilité, et avec le senti | ment et le désir de sa propre abjection sans recher cher de nouvelles inventions qui causent souvent plus de complaisance et de satisfaction que de vraie humilité. Les Religieuses se garderont surtout de faire, sous prétexte de mortification, des choses ridicules et inconvenantes, comme de demeurer sans voile, de changer quelque chose à l’habit religieux, etc. . Avant de faire quelqu’une de ces pénitences, on en demandera à genoux la permission à celle qui préside, lorsqu’elle sera assise, à moins qu’on ne l’ait demandée auparavant, ce qui serait peut-être mieux. Avant de commencer une pénitence et après l’avoir finie, on baisera la terre au milieu du réfectoire et on se relèvera. . Celle qui préside ne permettra pas à un trop grand nombre de faire ensemble ces actes d’humilité pour qu’elles ne s’incommodent pas l’une l’autre, et que l’ordre commun n’en soit point troublé. . Quand on ira baiser les pieds des Religieuses, qu’on s’y prosternera ou qu’on adressera quelques prières à chacune, on fera une inclination avant et après. . Lorsque la Mère Supérieure fera quelque péa nitence, il sera bienséant qu’elle soit seule. Quand elle retournera à sa place, toutes se lèveront et resa teront debout, jusqu’à ce qu’elle soit assise. . On ne fera point de ces pépitences les dimanches et les fêtes. . . Le Vendredi-Saint, les Religieuses dineront à terre, rangées contre les tables, ne mangeront que du pain, une purée sans beurre et des pruneaux cuits, ou autre aliment semblable. Si quelques-unes ont besoin d’autre chose, la Mère Supérieure le leur ferà donner ou les enverra à l’infirmerie. . Quoique ces pénitences se fassent plus ordinairement au réfectoire, on peut en faire en d’autres lieux, comme à la Communauté et au Noviciat. Ainsi, l’on pourra se prosterner à la porte du cheur, du Chapitre ou du dortoir, pendant que les Religieuses passent, pour être sous les pieds de toutes, pourvu que ce soit le jour, afin d’éviter tout accident. DE LA MANIÈRE DONT LES RELIGIEUSES DOIVENT SE COMPORTER AU PARLOIR. . Les visites des personnes séculières sont ordinairement un grand obstacle au recueillement intérieur; les Religieuses ne les provoqueront pas, mais quand elles en recevront, elles s’y comporteront de manière que, sans nuire à leur propre perfection, leurs entretiens soient profitables aux personnes qui viennent les voir. • . Etant averties qu’on les demande au parloir, elles s’y rendront promptement avec l’Auscultatrice, et, avant d’ouvrir la grille (), elles se mettront à genoux pour faire quelque courte prière, comme un Veni Sancte ou un Ave, Maria. i ! . Après avoir baissé leurs voiles, elles ouyriront la grille et tireront le rideau, puis relèveront leurs voiles, si ce sont des personnes à qui elles doivent parler le voile levé, et qui sont spécifiées aux Constitutions (). S’il y a d’autres personnes en leur compagnie, elles tiendront leurs voiles baissés, ià moins qu’elles n’aient une permission au moins générale de la Mère Supérieure !! "?sifi sti’: . Elles recevront avec une grande politesse les personnes qui viennent les voir; elles les traiteront avec honneur et respect, selon leur qualité, prenant garde toutefois de ne pas excéder en compliments, pour ne pas déroger à la simplicité religieuse dont elles font profession, . Elles essaieront de glisser adroitement dans la conversation des paroles utiles, qui puissent porter à la vertu ceux avec qui elles s’entretiennent, prenant occasion du bon ou du mauvais sucoès de leurs affaires pour leur parler de Dieu, de l’obligation de le servir, de la vanité des choses do ce monde toujours remplies d’afflictions et de misères, de la nécessité de chercher en lui leur consolation et leur sout tien par la fréquentation des sacrements; mais elles le feront avec humilité et modestie, en sorte qu’elles () S’il y a des volets devant la grille: !! () Const., ch. V, art. . ne semblent vouloir précher ou instruire les séculiers, sartout si ce sont des personnes âgées ou d’autres à qui elles doivent du respect: - . Qu’elles soient fort modestes et retenues dans toutes leurs manières, évitant l’égarement de la vue, les éclats de rire, une parole trop baute et trop brusque, bien qu’elles doivent toujours parler d’une voix assez intelligible pour être entendues de l’Auscultatrice.ru PT Tess, . . Elles ne s’informeront point de nouvelles iour. tiles, surtout de ce qui touche la réputation du prochain; s’il se glisse quelques propos de ce genre, gu’elles tâchent prudemment de les détourner. . Toutes les fois qu’il s’agit de parler des ecclésiastiques ou des Ordres religieux, qu’elles let avec un grand respect, saps releyer leur Institut audessus des autres. . Qu’elles ne parlent à qui que ce soit des affaires de la Maison ni des choses, particulières qai se pratiquent dans le Monastère’, si ce n’est par un ordre exprès de la Mère Supérieure. Qu’elles ne demandent rien non plus, ni pour elles ni pour la Communauté , sans en avoir la pérmission. ** *. Elles ne feront point passer de lettres ou de billets par les grilles sans l’ordre ou la permission expresse de la Mère Supérieure. ! .. . Quand on leur présentera quelque chose, elles en feront de très-humbles remerciments, et prieront qu’on le porte au tour où elles pourront aller le pren. dre pour le remettre à la Mère Supérieure. à cukai Dans tenir ont é e fassent pare parle Règlements des Religieuses Ursulines de la Congrégation de Paris, divisés en trois livres . Qu’elles soient exactes à ne pas outre-passer le temps prescrit par les Constitutions pour demeurer au parloir : ?i les affaires sont telles qu’on ne puisse raisonnablement interrompre l’entretien, elles iront demander la permission de continuer autant qu’il sera nécessaire. ;. Qu’elles ne répètent point dans le Monastère les choses yaines et inutiles qu’elles ont entendues ay parloir; elles pourront parler cependant de celles qui sont édifiantes. ... . Les Religieuses pourront parler le voile levé aux anciennesélèves, soit pensionnaires, soit externes, Dans ces circonstances, qu’elles les excitent à se maintenir dans la pratique des vertus chrétiennes qui leur ont été enseignées , ? : . Il sera aussi permis à celles qui n’ont plus de parents aux degrés marqués par les Constitutions, de parler le voile levé à quelques-uns de leurs plus proches, comme aussi à quelques personnes considérables. Wwwmy DE CE QUE LES RELIGIEUSES DOIVENT OBSERVER LORS QU’ELLES SONT A L’INFIRMERIE., . Les Religieuses que Notre-Seigneur daigne yisiter par quelque maladie, s’efforceront d’en profiter pour acquérir la vraie et solide yerfu, et de grands mérites devant Dieu. Elles observeront ce que les Constitutions leur prescrivent, ’et diront tous les jours l’Office de la Sainte Vierge à l’heure où elles Je pourront, à moins qu’elles ne soient grièvement malades ou que la Mère Supérieure ne les en ait dispensées. . Toutes les Religieuses malades doivent obéissance à l’infirmière et au médecin, pour tout ce qui regarde le soin de leur santé, comme le prescrivent les Constitutions. . Celles qui se trouveront à l’infirmerie pour quelque légère indisposition on en convalescence, seront ordinairement dispensées de l’Oraison mentale et de l’assistance au choeur. Elles diront leur Office å une heure convenable, et pendant l’oraison du soir, elles parleront à voix basse, employant ordinairement ce temps à quelque lecture ou prière à leur dévotion . Elles feront l’examen deux fois le jour, et assisteront à la sainte Messe, si leur disposition le permet; mais elles ne seront point obligées de faire le quart d’heure de lecture les jours qu’elles auront été purgées ou saignées. . Elles ne communieront pas, saus l’avoir demandé à l’infirmière, excepté les jours de règle. . Elles se lèveront et se coucheront à l’heure prescrite par l’infirmière, à moins que quelque nécessité ne les oblige à faire autrement, et elles lui en rendront compte après. . Elles seront exactes à se trouver à l’infirmerie, au moment du diner et du souper, afin de se mettre à table toutes ensemble. Les saurs converses qui seront à l’infirmerie, ou, à leur défaut, les plus jeunes, prépareront la table un peu avant le repas. L’infirmière dira le Benedicite et les Grâces de la seconde table. Elle fera aussi une courte lecture, pendant laquelle on gardera le silence, ou la fera faire par quelque autre, quand il y aura plus de trois infirmes. . Après les Grâces, elles desserviront et rangeront chaque chose à sa place. . Elles viendront aussi déjeûner et goûter, si on Je leur a prescrit, et ne se dispenseront ni de l’un ni de l’autre sans la permission de l’infirmière. . Pendant les récréations, elles pourront se livrer à des amusements qui ne dérogent point à la modestie religieuse, comme jouer aux dames, etc.; s’entretenir le reste du jour en conversations récréatives, conformes à leur profession, ou bien, se promener au jardin et faire quelques ouvrages, si l’infirmière ne juge pas que cela puisse leur étre nuisible. . S’il est nécessaire qu’elles parlent aux heures du silence, qu’elles le fassent à voix basse, et durant Je jour elles ne s’arrêteront pas à parler à haute voix dans la Maison, afin de ne pas distraire les autres Religieuses. . Elles aideront à faire leur lit, si elles le peuvent. . Après être sorties de l’infirmerie, elles y revien ? dront encore quelques jours pour déjeuner et pour goûter, s’il y a lieu ; mais elles ne se remettront point au chaur, et ne reprendront point les austérités de la règle sans congé de la Mère Supérieure. . Lorsque, par une nécessité extraordinaire une Religieuse sera contrainte de garder le lit dans sa cellule, pour quelques heures ou pour quelques jours, on n’y parlera qu’à voix basse, et il ne sera permis à aucune d’y entrer si elle n’est enyoyée par la Mère Supérieure ou par l’infirmière. . . Si l’on juge à propos que celles qui ne restent pas à l’infirmerie, mais qui sont dispensées du jeûne, y aillent pour souper, elles s’y rendront à l’heure marquée. La plus ancienne dira le Benedicite et les Grâces, et pendant le repas on gardera le silence. S’il est nécessaire de parler, on ne le fera qu’à voix basse, ce qu’observeront également, dans le cours de la journée, celles qui ont besoin d’aller prendre quel: que chose à l’infirmerie. . Lorsque les Religieuses auront l’indisposition ordinaire, elles avertiront la Mère Supérieure ou celle qui les dirige. Elle les dispensera pendant trois jours de l’Oraison mentale, et d’assister ordinairement au cheur, à moins qu’il n’arrive une fèto de première classe. Elles ne feront aucune austérité, comme la discipline, eto,, et elles se lèveront plus tard.. . Celles qui sont à l’infirmerie seront traitées, comme dit la Règle (), de manière qu’elles puissent se rétablir promptement. Dans ce but, il leur sera donné tous les jours, au repas, quelque chose de plus qu’au : () Règle, ch. IX, -- Const, deuxième pantie, eh, XXII. réfectoire, ainsi qu’on le spécifiera dans le Règlement particulier de chaque Monastère, winnin www wwwrowina CHAPITRE XIV. DES VÊTEMENTS, DU LINGE ET DE QUELQUES AUTRES OBJETS UTILES AUX RELIGIEUSES, ! Sl. Des Vêtements, oli . Les robes des Religieuses de choeur descendront à peu près à fleur de terre, et auront par le bas environ trois mètres cinquante centimètres de fargeur, jusqu’à quatre mètres pour les plus grandes, et moins aux autres à proportion. Au-dessous des manches, elles auront, tant devant que derrière, la largeur de la serge. Elles seront un peu plissées sur le col et bordées de même serge. Au bas de la robe, . Au bas de la robe, il y aura un ruban de laine (). Les manches auront environ de soixante à soixante-dix centimètres de largeur, et pour la longueur, elles descendront jusqu’à six centimètres au-delà du bout des doigts. . Les robes des soeurs converses seront un peu plus courtes, et il s’en faudra d’environ cinq centimètres qu’elles touchent la terre. Elles auront au bas un ourlet de la même serge, qui servira de bóra dure. Leurs manches auront environ soixante-dix centimètres de largeur en haut, et environ quarante en has; elles descendront jusqu’à la première join () On peut aussi border la robe avec la même serge. ture de la main, étant fendues par-dessous et s’atta- . cheront avec deux agrafes. . Les jupes de serge grise () seront élevées de quatre terre d’environ cing centimètres, et auront au bas à . peu près deux mètres soixante-dix centimètres de largeur. Elles seront doublées par devant de la même . serge, à un tiers environ de la hauteur, et tout autour, de quatre doigts au moins. Le corps de cotte . sera de même serge, doublé seulement de grosse billed toile, sans etre piqué ni garni. Il sera attaché à la jupe et s’agrafera par devant. Les manches, de même serge, seront attachées au corps et descendront jusqu’au poignet. . Les jupes des Sæurs converses seront de même, excepté qu’elles seront plus courtes d’environ trois centimètres. . . Les manteaux de chour auront une largeur pom proportionnée à la hauteur. Ils seront à fleur de tome terre par devant, et tout autour, ils battront la terre d’environ quatre doigts. Ils seront plissés sur le col, s’attachant avec une agrafe, et bordés de la même serge. Sur les côtés, et au bas, ils seront bordés d’un ruban de laine. . Les manteaux des Sæurs converses seront plus . courts que leurs robes, d’environ dix à quinze centimètres, ainsi qu’il est dit aux Constitutions (). des no reste ! () Dans plusieurs Communautés, les jupes sont de serge noire comme les robes. Il est aussi permis, à celles quien ont besoin, d’avoir en été des corps de toile simple ou doublés d’étoffe légère. () Const. deuxième partie, ch. XX, art. . . Toutes les Religieuses pourront porter, en hiver, sous leurs habits, une tunique blanche ou d’une autre couleur, et des manches ou des camisoles. . La manière de faire les habits sera plus amplement exposée au Règlement de la robière. . Ce qui concerne la coiffure est suffisamment expliqué aux Constitutions. . La nuit, toutes les Religieuses auront un voile ou’un bonnet de toile blanche, et les Professes environ trente centimètres de serge, toile ou étamine noire par dessus. * S . Du Linge. . La toile pour les chemises et les draps doit être, comme le prescrivent les Constitutions (), de la plus commune, ainsi que pour les voiles de nuit. Celle des bonnets de nuit, s’ils sont en usage, ainsi que celle des mouchoirs et des grands voiles des novices sera plus fine, et les petits voiles seront de toile claire (). Le reste du linge de la coiffure est spécifié aux Constitutions (). . On donnerá, chaque semaine, aux Religieuses () Const., deuxième partie, ch. XX, art. . () Il est à présumer que le petit voile dont parlent les Consa lilulions et les Règlements n’est autre que le grand voile de toile claire de dessus, et que celui qui est nommé grand voile, est celui de dessous, beaucoup plus pelit, et de toile plus commune. () Const., deuxième partie, ch. XX, art. . une chemise, une ou deux paires de bas, des serretete, deux ou trois mouchoirs, deux bandeaux et une guimpe. On donnera aussi des bonnets de nuit, des fichus ou tours de cou, selon le besoin, et tous les mois, un voile de dessous, avec sa doublure. . Les draps seront changés, tous les mois ou toutes les six semaines. . Toutes les semaines, on donnera des serviettes pour le réfectoire, et des nappes tous les quinze, . jours, excepté celles dont on se sert à la seconde table, qu’on changera tous les huit jours. . Le reste du linge qui doit etre distribué aux offices sera spécifié au Règlement de la lingère. S . De quelques autres Objets nécessaires ou atiles aux Religieuses. . Cbaque Religieuse de chaur aura à son usage on Bréviaire, un Diurnal, un Missel, les Heures de la Sainte-Vierge à trois offices, et un livre contenant l’Office de la Semaine-Sainte, le tout couvert de noir, là tranche rouge, noire ou de toute autre couleur, mais non dorée, mais avec des fermoirs en cuivre, si l’on veut. En outre, les Cérémoniaux des vêtures, professions et enterrements, le Formulaire des Saluts du Saint-Sacrement, les Constitutions, les Règlements, l’Imitation de Jésus-Christ, quelques livres de méditations ou autres de dévotion, outre celui qui est donné à chacune pour le quart d’heure de lecture spirituelle. . Les Suurs converses, qui savent lire, auront . les Constitutions, l’Imitation de Jésus-Christ et si, quelque autre livre spirituel. . Toutes les Religieuses auront un chapelet une discipline de cordes nouées et cirées, des ciseaux, un couteau, un étui avec quelques aiguilles et un dé, Les Religieuses du chxur auront de plus une écritoire garnie d’encre, papier, plumes et canis. Elles pourront aussi avoir un portefeuille, S. . De la Nourriture, du Chauffage et des autres choses nécessaires aux Religieuses. . Les Religieuses seront nourries de bon pain et de viandes salubres et communes dans le pays, en quantité suffisante pour leurs besoins, sans excès de superfluité et de délicatesse. Comme on ne peut régler précisément la qualité et la quantité des viandes qui doivent être données s aux Religieuses, à cause de la différence des lieux, on en fera un Règlement particulier, dans chaque Monastère, avec l’avis du Supérieur, de la Supérieure et des Discrètes. . La Mère Assistante, ou autre que la Supérieure i désignera, donnera, pendant la lecture du matin, à . celles qui vont en classe, et aux autres qui en ont besoin, un morceau de pain (). Elle chargera une () Dans plusieurs de nos Communautés, le diner élant relardé, à cause des Elèves, les Supérieurs autorisent un déjeûner chaud et plus substantiel, ce que les santés réclament aussi. Règlements des Religieuses Ursulines de la Congrégation de Paris, divisés en trois livres Sour d’apporter de l’eau à la Communauté, pendant l’été, pour celles qui auront soif. Les infirmes, qui auront besoin d’autre chose, iront prendre ce qui lear est nécessaire au lieu désigné. . En hiver, on fera du feu à la Communauté et au’ noviciat. S’il y a un grand nombre de Religieuses, on en allumera encore, au moins le soir, dans d’autres lieux près des dortoirs, afin que toutes celles qui ont besoin de se chauffer puissent le faire avant neuf heures. Le feu sera allumé aux infirmeries autant qu’il sera nécessaire, aiasi que dans la chambre de la Mère Supérieure. . Depuis le commencement d’août jusqu’à la fin d’avril, on portera de la chandelle dans les cellules des Religieuses, deux ou trois pour chaque semaine. Si elles se servent de lampes au lieu de chandelles, on mettra une cruche pleine d’huile dans un lieu commun, où chacune ira remplir sa lampe. Elles éteindront toujours la lumière avant de se coucher. Ayant parlé des vêtements, de la nourriture des Religieuses, des lieux et meubles du Monastère, il reste à donner quelques avis touchant le ménage. . . On doit avoir un soin particulier de la propreté de la Maison et que tout y soit en ordre et bien tenu. A cet effet, les divers lieux et passages du Monastère seront distribués aux Religieuses du chæur et aux Sæurs converses, afin que chacune y entretienne la propreté. . On écurera la vaisselle, les ustensiles de cuisine et autres objets de ménage autant qu’il sera nécessaire, ce qui se fera par les Sæurs converses, aidées, au besoin, de Religieuses du chæur. . Pour ce qui regarde le blanchissage du linge, on est libre de le donner au dehors, si les Religieuses ne peuvent pas en faire commodément la lessive, à l’exception du linge de la sacristie qui doit toujours être blanchi dans la Maison et séparément de l’autre. Si les lessives se font au Monastère et que les Sæurs converses nc puissent y saffire, les Religieuses du chæur leur aideront, par ordre de la Supérieure (). . Quant aux travaux qui surpassent leurs forces, comme bécher et cultiver le jardin, serter le bois, porter le blé ou les fruits au grenier, quand il y en a beaucoup, on peut faire entrer des hommes qu’on sera sortir pour leur repas, parce qu’il est défendu de leur donner à manger dans la Maison, ainsi qu’aux femmes de gros travail (). . Pour les autres choses qui concernent le ménage, comme d’y nourrir des animaux, de tisser des toiles, etc., il n’en est rien spécifié ici, cela devant être réglé dans chaque Maison par le Supérieur, la Supérieure et les Discrètes. On doit prendre garder seulement que la multiplicité des occupations de ce genre n’apporte du préjudice à l’obseryance régu () On peut aussi prendre des femmes de journée. () Voyez nole F, page . lière et à l’Institut, et ne dégénère en un esprit servile, trop désireux du profit temporel, et tout à fait indigne de la profession religieuse. CHAPITRE XY. RÈGLES COMMUNES. S . De l’exactitude aux exercices spirituels et aux observånces. . Que les Religieuses emploient avec soin et empressement le temps qu’il leur est donné pour les exercices spirituels, comme l’oraison, la lecture, l’examen, l’office divin, elc. Si quelqu’une ne peut les faire au temps presèrit, qu’elle les reprenne dans un autre moment, se souvenant que son devoir le plus important est de se bien acquitter de ce qui regarde plus immédiatement le culte et le service de Dieu. . Qu’elles soient assidues à toutes les observances communes. Lorsqu’elles entendent la cloche qui les y appelle, qu’elles quittent promptement tout autre occupation pour s’y rendre au plus tôt. . Elles ne sortiront point des lieux où la Communauté est assemblée, pour quelque observance régulière, sans la permission de celle qui préside. $ . De ce que les Religieuses doivent observer envers la Mère Supérieure . Quand elles parleront à la Mère Supérieure, que ce soit toujours avec humilité et respect. Elles se mettront à genoux pour lui demander la permission de communier ou de faire quelque pénitence, et baiseront la terre avant de se relever. Elles feront de même lorsqu’elles recevront leurs obediences ou que la Mère Supérieure les reprendra’, écoutant humblement la répréhension sans excuse ni réplique. Si elles croient devoir donner quelques explications, qu’elles ’le fassent toujours avec humilité et soumission. . Lorsqu’elles lui communiqueront leur intérieur, elles se tiendront à genoux jusqu’à ce qu’elle les fasse asseoir, et elles baiseront la terre après avoir achevé. . Quand la Mère Supérieure entrera dans quelques lieux ou en sortira (), toutes se lèveront, la salueront et se tiendront debout jusqu’à ce qu’elle soit assise ou sortie. Si c’est pendant la lecture de la Communauté ou du réfectoire, la lectrice s’étant levée, suspendra la lecture. . Le premier jour de l’an, les Religieuses de la Communauté, celles du noviciat et les saurs conver ses, chaque ordre séparément. iront, trouver la Mère s Supérieure, et s’étant mises à genoux devant elle, la Mère Assistante, au nom de la Communauté, la plus ancienne du noviciat et des saurs converses lui demanderont très-humblement pardon des sujets de mécontentement qu’elles ont pu lui donner dans le () Ce qui doit êlre observé en cela au ch?ur, est spécifié ait Cérémonial de l’office diyin, livre premier, ch. X, art. . cours de l’année par leur peu d’exactitude aux Règles et à l’obéissance qu’elles lui doivent. Elles la remercieront des secours généraux et particuliers qu’elle leur a procurés pour s’avancer dans la persection; et enfin, elles lui demanderont sa bénédiction pour bien commencer l’année. $ . De ce que les Religieuses doivent observer envers la Merc Assistante et la Mère Zélatrice. . Les Religieuses doivent aussi du respect à la Mère Assistante et à la Mère Zélatrice; elles recevront humblement les avertissements que ces Mères leur donneront, selon l’obligation de leurs charges. Celles qui sont sous la direction de la Mère Assistante ou de quelque autre ancienne, observeront de plus à son égard ce qui est dit pour la Mère Supérieure aux articles et du paragrapbe précédent. . Quand la Mère Assistante entrera dans quelque lieu ou en sortira, en l’absence de la Mère Supérieure, toutes se lèveront et lui seront une inclination, puis se rassiéront. On observera la même. règle pour la Mère Zélatrice, en l’absence de la Mère Supérieure et de la Mère Assistante; mais on ne fera qu’une simple inclination à l’une et à l’autre quand la Mère Supérieure sera présente. . Les Religieuses demanderont à la Mère Assistante les objets dont elles ont besoin, comme le papier, l’encre, les plumes, le fil, les aiguilles, etc. Elles s’adresseront aussi à elle pour ce qui regarde le ménage et le service des pensionnaires. Lorsqu’elle sera malade ou absente, on s’adressera pour toutes ces choses à la Mère Zélatrice. . Quand la Mère Supérieure sera malade ou empêchée, les Religieuses demanderont leurs permissions à la Mère Assistante, autant pour la communion que pour le reste, observant ce qui a été dit a a l’article 1er du paragraphe . . Elles auront également de la déférence et de la soumission envers les Oflicières, en ce qui concerne leur charge. Lorsqu’elles en recevront ce qui leur est nécessaire, elles les en remercieront. Si ce qu’on leur donne ne leur agrée pas, elles le représenteront simplement, sans se laisser aller aux plaintes et aux murmures. S . De ce que les Religieuses doivent observer entre elles. . Que les Religieuses soient remplies d’égards et de politesse les unes envers les autres, particulièrement les plus jeunes envers les anciennes, se saluant dans les rencontres, se cédant la place dans les passages étroits, s’accordant mutuellement toutes les prévenances inspirées par un respect réciproque. . Quand plusieurs Religieuses seront dans le même office, elles rendront à la première Officière la déférence qui lui est due, et suivront ses ordres en ce qui regarde cet office, sans pourtant déroger aux règles prescrites. . Les Religieuses converseront ensemble aveccordialité, humilité et douceur, évitant les paroles rudes et qui sentent le commandement. . Qu’elles ne prennent jamais la liberté de se tutoyer l’une l’autre, sous prétexte de familiarité, quoique de différents âges, et en quelque degré de parenté qu’elles soient; mais qu’elles s’appellent toujours : Ma Mère ou ma Sæur, selon le rang de chacune, et comme il est réglé dans les Constitutions (). . Qu’aucune n’épie curieusement les actions des autres, et ne s’entremette de leurs emplois ou offices; mais que chacune soit attentive sur elle-même, ne pensant qu’à bien s’acquitter de ce dont elle est chargéc. . Qu’elles ne s’ingèrent point non plus de reprendre les autres quand elles manquent à leur de voir : cela n’appartient qu’aux Supérieurs, ce qui n’empêche point qu’elles ne puissent quelquefois s’avertir l’une l’autre, si elles jugent que l’avertissement sera utile et pris en bonne part. . Qu’elles évitent, sous prétexte de compassion ou de bienveillance, de soutenir ou de fomenter les ressentiments des sæurs que la Mère Supérieure aurait corrigées ou reprises, ou bien de se communiquer ceux qu’elles pourraient avoir contre les Supérieurs ou contre quelqu’autre, et elles ne doivent () Const., deuxième partie, ch. XIII, art. . Règlements des Religieuses Ursulines de la Congrégation de Paris, divisés en trois livres pas se faire mutuellement des considences indiscrètes et des rapports qui puissent blesser la charité ou affaiblir l’estime et la confiance dues aux Supérieurs. . Que les Religieuses de la Communauté ne s’ingèrent point de la conduite de celles qui sont au noviciat. Elles ne leur prêteront ni livres ni écrits, et ne leur donneront pas d’ouvrages à faire sans l’avoir demandé à la Mère-Maitresse. Et surtout qu’elles ne s’entretiennent et ne se familiarisent point avec ces jeunes sæurs, afin de les maintenir dans le respect qu’elles doivent à leurs anciennes. . Celles qui auront des parentes au Monastère, soit religieuses soit pensionnaires, ne s’occuperont de leur conduite ou direction que par l’ordre de la Mère Supérieure; caril convient aux personnes consacrées à Dieu de se montrer dégagées de la chair et du sang, et de s’en rapporter, pour tout ce qui les touche, à la charité de la Religion. S . De ce que les Religieuses doivent observer envers les Pensionnaires. . Que toutes celles qui sont employées à l’instruction ou au service des pensionnaires ou des externes, s’acquittent de leur charge avec esprit intérieur et grande charité, s’abstenant de dire ou de faire aucune chose qui puisse les malédifier. . Qu’elles ne les entretiennent pas ni ne s’inorment auprès d’elles de nouvelles inutiles et des LI choses du monde, qui ne peuvent les porter qu’à la vanité et à la dissipation. Qu’elles ne leur parlent jamais de ce qui se pratique dans le Monastère, de ce qui se dit et se passe entre les Religieuses, des pénitences qui sont imposées, quelque petites qu’elles soient, des mortifications et autres pratiques particulières qui se font. Qu’elles évitent également de trop se familiariser avec elles, de les toucher pour les caresser, et qu’elles ne les appellent que par leurs noms ou prénoms (), à moins qu’elles ne soient leurs parentes, car alors elles pourront les appeler sæurs, nièces ou cousines. . Qu’elles ne donnent, ne prêtent et ne deman dent aucune chose aux pensionnaires ou externes, et qu’elles n’en reçoivent rien sans la permission de la Mère Supérieure. . Celles qui ne sont point employées à l’iostruction des pensionnaires ne doivent s’ingérer en aucune façon de leur conduite, ni n’avoir avec elles de longs et fréquents entretiens. Elles n’agiront point autrement sans une permission expresse de la Mère Supérieure. $. De ce que les Religieuses doivent observer pour ce qui les te garde personnellement. . Que les Religieuses évitent de former des con- () Elles pourront les appeler encore, mon enfant, ou més enfants, et dans quelques circonstances, la politesse exige qu’on fasse précéder leurs noms de Mademoiselle ou Mesdemoiselles. jeetures sur ce qui doit se faire dans la Maison, de s’entretenir des changements d’offices, ou d’autres choses qui ne servent qu’à préoccuper inutilement; mais qu’elles attendent tranquillement, de la main de Dieu, ce qu’il lui plaira d’ordonner d’elles par l’organe de la Mère Supérieure. . Qu’elles s’acquittent soigneusement de leurs offices, se souvenant qu’elles sont l’euvre de Dieu; : qu’elles en observent fidèlement les règles, et s’y comportent de telle sorte que l’esprit intérieur ne soit pas dissipé par les occupations extérieures. . Lorsque celles qui sont premières dans un office en seront déchargées, elles diront, au premier Chapitre, leur coulpe des fautes qu’elles y ont commises, en cette manière: Notre Mère, je dis ma coulpe des fautes que j’ai commises en l’office ou obédience de N...., pour toutes lesquelles je vous supplie trèshumblement de me donner une pénitence. . Elles n’entreront point, sans permission dans les offices, coinme à la chambre du tour, aux infirmeries, à la cuisine, à la dépense, à la lingerie, etc., non plus qu’aux classes, lorsque les pensionnaires y font leurs exercices. Les sæurs du Noviciat n’entreront point à la Communauté, ni les Religieuses de la Communauté au Noviciat, sans congé. . Qu’elles ne ferment point leurs cellules, ni les lieux de leurs offices, en sorte que la Mère Supérieure n’y puisse avoir entrée, et qu’elles se gardent bien de lui rien cacher. . Il ne sera permis à aucune de faire demander quoi que ce soit aux novices, à leur vêture ou à leur profession, sans la permission de la Mère Supérieure. . Qu’elles conservent avec esprit de pauvreté ce qui leur est donné pour leur usage, comme aussi les objets qu’elles ont en maniement dans leurs offices. Lorsque quelque chose ne leur servira plus, qu’elles la reportent à l’officière qui en est chargée, ainsi que le linge blanc qu’elles ont de superflu. . Elles ne s’approprieront point ce qu’elles auront trouvé dans la Maison; mais elles le mettront dans un endroit où celle à qui cet objet appartient puisse le reprendre, ou bien elles le rendront à la Mère Supérieure. Si l’objet trouvé est aux pensionnaires,’elles le remettront à leurs maîtresses, . Elles n’emporteront point sans congé les meubles ou ustensiles des offices et des autres lieux; lorsqu’elles les auront empruntés, elles auront soin de les reporter au plus tôt. . Quand elles changeront de cellules, elles n’emporteront rien de l’ameublement que les draps, à moins qu’elles n’aient une permission particulière. . Elles ne se donneront rien les unes aux autres, sans congé, sinon quelques petites choses pour les ouvrages, comme aiguilles, fil, etc., et elles ne se prêteront aucun écrit sans permission. . Pour une plus grande désuppropriation des choses extérieures, aucune n’appellera sien ce qui lui est donné pour son usage, comme ma robe, mon voile, mon lit, ma cellule; mais elle dira: notre robe, notre voile, notre lit, etc. . Chaque principale Officière aura un mémoire des meubles et autres choses qui appartiennent à son office, et lorsqu’elle sortira de son emploi, elle remettra le mémoire à celle qui lui succèdera. . Qu’elles se comportent dans toutes leurs actions avec calme el douceur, évitant de faire du bruit en marchant, ou en fermant les portes, surtout celles de l’Église et des autres lieux de dévotion, comme aussi les portes de leurs cellules et des dorloirs, pour ne point incommoder les Religieuses qui y sont en récollection. . Que les Religieuses soient toujours propres sur elles, se lavant soigneusement les mains, la bouche et les dents, prenant garde de ne point tacher leurs babits, de ne point les porter décousus ni déchirés, mais elles les raccommoderont sur elles · mêmes, autant qu’il se pourra. Après avoir quitté leurs babits d’hiver ou d’été, elles les nettoieront, les plieront proprement et les porteront à la roberie, ayant mis dessus un billet de leurs noms. . Toutes les semaines elles mettront leur linge blanc de manière qu’elles puissent assez tôt porter le sale au lieu destiné, pour être mis à la lessive. Elles auront soin auparavant d’apparier les bas ou chaussons, etc. . Qu’elles fassent proprement leurs lits dès le matin, s’il se peut; qu’elles tiennent leurs cellules et leurs offices bien propres, les balayant, au moins, deux fois la semaine, ainsi que les places qu’on leur a assignées, Otant les araignées, essuyant les meúbles et les boiseries et ne faissant jamais les balayures dans les coins. Elles auront soin aussi d’arrêter les fenêtres", afin que les vitres ne se cassent point. . Qu’elles prennent garde de ne point porter de chandelle allumée dans les endroits où il y a des y choses qui peuvent aisément s’enflammer, ou bien qu’elles y aillent avec une lanterne. Pour le même motif, qu’elles n’aient point de lumière quand elles sont couchées, pour lire, écrire ou travailler. Les chaufferettes et les allumettes chimiques occasionnent quelquefois de graves accidents; si l’on s’en sert, on prendra toutes les mesures qu’exige la prudence, et l’on aura soin que les allumettes soient toujours renfermées dans une boîte de métal. . Une ou plusieurs fois l’année, selon le besoin, elles démonteront leurs lits, pour mieux les nettoyer, et elles demanderont à la Mère Assistante quelques saurs converses pour leur aider. . Dans les petits jours, comme depuis Octobre jusqu’en Avril, elles fermeront les fenêtres de leurs cellules et autres dès qu’il commencera à faire nuit. . Trois ou quatre fois l’année, ou plus souvent, elles couperont ou feront couper leurs cheveux par une des seurs qui en a l’emploi. . Lorsque des Religieuses de l’Ordre entreront au Monastère et y demeureront quelques jours, chacune tâchera de les bien édifier, et de se comporter à leur égard avec affabilité, charité et prudence; mais il ne sera permis à aucune de les entretenir en particulier sans l’autorisation de la Mère Supérieure. . Quand quelques personnages importants entreront au Monastère, nulle Religieuse ne s’entretiendra avec ’eux ou avec les personnes qui les accompagnent, sans une permission de la Mère Supérieure, de l’Assistante ou de la Zélatrice, et sans être elle-même accompagnée d’une autre Religieuse, s’il se peut. Elles essaieront toutes d’éviter leur rencontre, et en allant par la Maison, elles auront leurs voiles baissés, à moins qu’elles n’aient la commission spéciale de la Mère Supérieure de conduire les personnes étrangères pour leur faire voir le Monastère, car alors elles pourront avoir le voile modestement levé. . Quand les Religieuses seront averties que quelque ouvrier, comme vitrier, serrurier, menui sier, etc., doit entrer, chacune écrira sur un billet placé en évidence par la dépositaire ce qu’il peut y avoir à faire dans sa cellule ou dans son office; mais il n’est permis à aucune de commander quelque ouvrage aux ouvriers. . Lorsqu’il entrera des femmes de gros travail dans la Maison, aucune Religieuse ne demeurera , Règlements des Religieuses Ursulines de la Congrégation de Paris, divisés en trois livres seule avec elles ; mais il faudra qu’elles soient toujours au moins deux. WWWW CHAPITRE XVI. RÈGLEMENT POUR LES NOVICES. Si. Règles générales de conduite. . Les novices et les jeunes professes doivent bien se persuader que le temps de leur noviciat est le plus favorable pour se former aux vertus et aux obligations de la vie religieuse, et jeter ainsi les solides fondements de la perfection à laquelle Dieu les appelle; car, pour l’ordinaire, du noviciat dépend le reste de la vie ; l’on recueille plus tard ce que l’on y a semé. . Qu’elles soient donc très-exactes à garder toutes les Règles et les Constitutions de l’Ordre, pour se pénétrer, dès le commencement, du véritable esprit de l’Institut, et devenir en peu de temps de parfaites Religieuses. Pour cela, elles les liront assidûment, et seront très-attentives aux explications qu’on leur en donne. . Qu’elles entreprennent avec courage l’æuvre de leur sanctification, et s’efforcent d’acquérir au début, les vertus qui font en quelque sorta, le caractère distinctif d’une jeune Religieuse : l’oubli du monde, de ses vanités et de ses maximes, l’humble docilité, le renoncement à soi-même, la simplicité, l’esprit de famille et particulièrement la ferveur à s’acquitter avec la plus grande exactitude de leurs exercices spirituels et de tous leurs autres devoirs. . Qu’elles s’exercent beaucoup au recueillement intérieur, à la mortification des sens et de leurs passions, et corrigent ce qu’il peut y avoir de défectueux dans leurs caractères. . Qu’elles forment leur extérieur d’après les règles de la modestie, si bien exposées dans les Constitutions; qu’elles se tiennent retirées, sans se meler des choses qui ne les concernent pas, et ne s’arrêtent point à parler en allant et en venant, surtout avec les personnes de la Communauté; mais, ;, au sortir des obseryances communes et de leurs emplois, qu’elles se retirent en silence au noviciat ou dans leurs cellules. . Elles porteront un grand respect à la MèreMaitresse, comme à celle que Dieu leur a donnée pour les conduire dans le chemin de la vertu ; elles lui obéiront en tout avec une entière soumission, se souvenant que c’est dans la vertu d’obéissance que la Religieuse Ursuline doit exceller. Elles lui demanderont à genoux-a permission de communier, de faire des pénitences ou d’autres dévotions, et elles baiseront la terre après. . Les novices et les séculièros ne communieront point, même les jours où les Constitutions et les Re. glements le permettent, sans en avoir demandé la permission à la Mère-Maitresse. Pour les professes, quand il y a deux ou trois fêtes de suite, elles ne communieront qu’à la première sans son congé (). . Elles ne feront pas non plus de mortifications ou pénitences au réfectoire sans sa permission, ce qui n’empêchera pas qu’elles ne la demandent encore à celle qui préside. . Elles découvriront avec confiance à la Mère. Maitresse leurs besoins spirituels et corporels, et s’adresseront à elle dans leurs difficultés, pour être aidées et conduites plus surement dans le chemin de la perfection, regardant comme une des tentations les plus dangereuses tout ce qui pourrait, tant soit peu, altérer en elles cette confiance si nécessaire. . Elles auront soin de l’avertir chaque semaine du jour qu’elle leur a assigné pour lui parler, suivant l’instruction mise à la fin de la première partie du Directoire. . Lorsqu’elles iront la trouver pour lui communiquer leur intérieur, elles détrousseront leurs robes, abaisseront leurs manches, baiseront la terre, et demeureront à genoux jusqu’à ce qu’elle les fasse asseoir. Avant de sortir, elles baiseront de nouveau la terre. () Dans plusieurs Communautés, l’usage a prévalu qu’on baisât la terre devant la Mère-Maitresse et qu’on lui demandat la permission pour chaque Communion, . . Lorsqu’elle les reprendra de quelque défaut, elles se mettront à genoux, écoutant humblement la répréhension sans s’excuser, et elles baiseront la terre avant de se relever. Elles feront de même quand la Mère Assistante ou la Mère Zélatrice les reprendra. . Lorsque la Mère- Maitresse entrera dans quelque lieu où le Noviciat est assemblé, ou bien qu’elle en sortira, elles la salueront et se tiendront debout jusqu’à ce. qu’elle soit assise ou sortie. . Elles ne prendront point d’occupation, de qui que ce soit, ouvrage manuel ou écriture, sans son congé, et elles ne recevront point de livres ou manuscrits d’instruction, et même de dévotion, sans les lui avoir montrés auparavant. . Elles doivent aussi être respectueuses et obéissantes envers leur Sous-Maîtresse, recevant volontiers et humblement les avertissements qu’elle leur donne. Elles s’adresseront à elle pour les ouvrages, et pour les petites choses dont elles ont besoin, comme papier, plumes, etc. Elles lui demanderont la Communion et les autres permissions en la manière dite à l’article , si la Mère-Maîtresse sé trouve malade ou absente. . Lorsqu’elles seront à l’infirmerie, elles se comporteront comme les autres Religieuses, excepté qu’elles se mettront à genoux pour demander à l’infirmière la permission de communier. Quand elles n’y seront que pour de légères indispositions, elles demanderont de se retirer au noviciat, après le diner et le souper. S . Exercices du Noviciat. . Les soeurs du noviciat se lèveront à la même heure que la Communauté, à moins que, pour les accoutumer peu à peu aux rigueurs de la Règle, on ne juge nécessaire de leur accorder quelque repos dans les premiers temps. . Étant habillées, elles feront l’exercice du matin, ainsi que la Mère-Maitresse le leur aura enseigné, et elles se rendront à l’Eglise avec les autres pour faire l’oraison et assister aux petites heures, si elles ne sont pas employées à habiller les pensionnaires. Elles iront ensuite faire leurs lits et arranger leurs cellules, si elles ne l’ont point fait auparayant, et que la Messe ne suive pas immédiate . ment. . Un quart-d’heure avant la Messe, elles quitteront toute occupation pour aller à l’Eglise se disposer à l’entendre dévotement; elles feront la revue de l’oraison, et pourront dire les petites heures si elles n’y ont pas assisté. . Après la Messe, elles se retireront au noviojat, et toutes étant en ordre, ossises sur des bancs, l’une d’ellos, par semaine, fera, pendant un quart d’heure, une lecture qu’elles écouteront en silence pendant le déjeûner (). . Après le déjeûner, elles s’occuperont à lire, à écrire, à travailler, à étudier les matières du programme de l’enseignement et les cérémonies de l’office divin, selon que la sous-maitresse le leur prescrira, et celles qui ont quelque emploi s’y rendront à l’heure indiquée. Elles garderont le silence dans le noviciat, ne parlant que pour les choses nécessaires et à voix basse. Elles ne sortiront pas sans congé de la maitresse, ou, en son absence, de la plus ancienne. . A près le diner, elles prendront la récréation avec leur Mère-Maitresse, séparées de la Communauté, et elles garderont le silence jusqu’à ce qu’elles soient arrivées au lieu où elles doivent se récréer. . Quand elles auront pris leur repas à la seconde table, elles iront à la récréation avec les autres Sæurs du Noviciat, si la Mère Supérieure n’en ordonne autrement. . A la fin de la récréation, la Mère-Maîtresse, ayant dit l’oraison pour diriger l’intention, on fera un quart-d’heure de lecture pendant lequel les Sæurs pourront travailler à leurs ouvrages, si la Mère-Mai () C’est un usage sagement établi de faire rendre compte de cette lecture, ainsi que de celle de l’après-diner, pour s’as, surer de l’attention des Sæurs, el en donner au besoin l’expll. calion, tresse le juge à propos, puis elles s’occuperont comme le matin. . Après Vépres, elles se réuniront au Noviciat où, loutes étant à genoux et en ordre, la Mère-Maitresse commencera l’antienne Veni, Sancte Spiritus, qu’elles poursuivront, puis elles feront un quartd’heure de lecture, chacune dans le livre qui lui est assigné. A la fin on dira le psaume Laudate Dominum omnes gentes. Ensuite elles travailleront à leurs ouvrages ou à s’instruire, chacune selon son aptitude, el comme il leur sera indiqué par la Sous-Maîtresse. . Un quart d’heure avant l’oraison du soir, on en lira le sujet au Noviciat. Toutes l’écouteront sans travailler, puis elles iront à l’oraison et elles en feront ensuite la revue. . Après le souper, la récréation aura lieu comme après le diner, et elles la quitteront un quart d’beure avant Matines, pour s’y disposer; pendant tout l’office, quoiqu’elles le sachent par cæur, elles tiendront leurs livres à la main, afin de s’accoutumer à bien faire les pauses et les accents, et pour guider le cheur au besoin. . L’examen étant fait, elles entendront avec la Communauté ou dans quelque lieu près de l’Eglise, le sujet d’oraison pour le lendemain, puis elles se trouveront à la bénédiction du dortoir (), après la () Il est d’usage dans un grand nombre de nos Maisons que les Soeurs du Noviciat se réunissent pour la prière du soir avant de se rendre au dorloir. Celle prière se trouve dans la nouvelle édition du Directoire, quelle elles se retireront dans leurs cellules pour se coucher en même temps que les autres Religieuses. . Les jours de fêtes et les dimanches, hors le temps des observances communes, elles s’occuperont en silence à ce que la Mère-Maitresse leur aura prescrit. Tous les Dimanches, dans la matinée ou à tout autre moment libre, elles feront un examen ou une revue de la semaine précédente, selon la méthode du Directoire ; et chaque mois elles prendront une petite demi-heure pour faire celui de tout le mois. . Elles diront leur coulpe, au noviciat, à la Mère-Mattresse le lundi ou le mardi, s’accusant des fautes qu’ellesontcommises depuis le dernier Chapitre de la Communauté ; les séculières qui n’y assistent pas, s’accuseront des fautes de toute la semaine, ce qui se fait d’ordinaire après la lecture du matin. Les séculières viennent les premières, en commençant par les plus jeunes. Elles se mettentà genoux devant la Mère-Maîtresse, baisent la terre et disent : Ma Mére., je dis ma coulpe, etc.., selon la formule indiquée pour la Communauté. Ayant reçu une pénitence, elles baisent de nouveau la terre et sortent du Noviciat. Les Novices viennent après, dans le même ordre qu’au Chapitre, etayant dit leurs coulpes, elles se retirent également, si la Mère-Maitresse ne juge pas à propos de les faire demeurer. Les professes disent ensuite leurs coulpes, et font leur pénitence devant l’autel du Noviciat, selon que la Mère-Mattresse le leur aura ordonné, . Avant le Catéchisme ou la Conférence, elles diront l’antienne Veni, Sancte Spiritus, et après, le psaume Laudate Dominum, omnes gentes. Pendant ces instructions, elles se tiendront modestement et en silence. Si elles sont interrogées, elles se mettront à genoux pour répondre. . Elles serviront au réfectoire et à la salle des pensionnaires chacune à son tour; elles balayeront les places qui leur sont assignées, et auront soin d’emplir les lampes des dortoirs et des chambres des pensionnaires, d’accommoder les chandeliers du chæur, de mettre les bancs pour l’instruction, s’il y a lieu, et de faire tous les autres services qui leur seront ordonnés. . Toutes les Religieuses du noviciat, professes et novices, seront les exercices spirituels deux fois l’année. Les professes renouvelleront leurs yæux avec celles de la Communauté. Quant aux novices, elles feront une offrande à Dieu, au jour qui leur sera indiqué, comme uno fête de Notre-Seigneur ou de la sainte Vierge. Ce jour-là, elles prendront pour sujet de méditation ou de lecture l’excellence de l’état religieux, l’obligation des væux, ou autres sujets semblables ; elles communieront pour obtenir de Dieu les grâces nécessaires, afin d’accomplir dignement le sacrifice auquel elles aspirent par la sainte profession. Après la Messe, elles iront dans une chapelle ou un oratoire particulier; là, après avoir invoqué l’Esprit Saint et baisé la terre toutes ensemble, la plus ancienne dira la formule de l’offrande, et les autres ensuite en cette manière. Dieu tout-puissant et éternel, moi Sæur N.... prosternée devant votre divine Majesté, je confesse et je reconnais que vous m’avez créée pour vous aimer et vous servir tous les jours de ma vie. Je vous en remercie de tout mon cæur et en particulier de ce que, pour aspirer plus dignement à cette même fin, il vous a plu de m’appeler à la sainte Religion. Pour y correspondre autant qu’il est en mon pouvoir, je vous offre l’ardent désir que vous avez mis dans mon cour de m’unir inséparablement à vous par les vaux de pauvreté, de chasteté, d’obéissance et de l’instruction des jeunes filles. Par les mérites de votre Fils bien aimé, o mon Dieu, par l’intercession ô de sa sainte Mère, de notre bienheureux Père saint Augustin, des bienheureuses sainte Ursule et sainte Angèle, faites-moi la grâce de conserver en moi ce désir, et de me disposer à l’accomplir pour votre plus grande gloire. Ainsi soit-il. . Au jour anniversaire de leur vêture ou de leur profession, les Sæurs du noviciat demanderont la sainte Communion, et feront un ou deux jours de retraite particulière pour s’y préparer, si leurs emplois le permettent. . Les Saurs converses du noviciat observeront les Règlements des autres Seurs converses, qui sera mis ci-après. Elle seront employées au service de Règlements des Religieuses Ursulines de la Congrégation de Paris, divisés en trois livres la Maison, comme les autres, sous les ordres de la Mère Assistante, bien qu’elles soient aussi sous la conduite de la Mère-Maitresse. Mais on doit, autant que possible, disposer toutes choses, pour qu’elles se trouvent ordinairement au noviciat à la lecture du matin et de l’après-diner, à celle du sujet d’oraison, aux catéchismes et aux conférences. Elles se retireront également au novicial quand elles se seront acquittées de leurs emplois, et observeront envers la Mère-Maitresse tout ce qui est marqué dans le paragraphe précédent. . Les sæurs converses étant, par leur sainte profession, de véritables Religieuses aussi bien que celles du chœur, elles doivent s’appliquer à posséder l’esprit de la religion, et à pratiquer les vertus qui y sont y inhérentes. Elles observeront toutes les règles communes, à l’exception de celles qui ne sont pas compatibles avec leurs emplois et leurs occupations. . Pour s’acquitter dignement des obligations de leur état, elles doivent en avoir une singulière estime, comme étant très-avantageux pour acquérir une haute sainteté, parce qu’il leur fournit de continuelles occasions de pratiquer les vertus d’humilité, de charité et d’obéissance, qui sont le fondement et le comble de la solide perfection. . Afin d’atteindrece but, et pour conserver l’esprit intérieur au milieu des occupations extérieures, elles doivent être très-affectionnées à leurs exercices spirituels, n’en omettant aucun si l’obéissance ne les en dispense, et elles tâcheront d’en tirer la force et le courage nécessaires pour se porter avec plus d’affection au travail qui leur est ordonné, et en retirer plus de mérites. . Elles assisteront tous les jours à la sainte Messe, à la place qui leur est assignée, et s’y tiendrons avec le respect et la modestie requises. . Les dimanches et les fêtes, si elles ne sont pas retenues par une occupation pressante, elles assisteront aussi à Vépres et à Complies, au Sermon, s’il y en a, pendant lequel elles pourront s’asseoir sur de petits siéges. . A l’Eglise, clles auront leurs manteaux lorsque les Religieuses du chœur en sont revêtues, et assistant à l’office, elles se tiendront debout pendant les versets : Domine, labia mea..., Deus in adjutorium, lorsqu’on dit le Te Deum, les cantiques Benedictus..., Magnificat, et Nunc dimittis.., s’inclinant vers le Saint-Sacrement au verset Gloria Patri de ces cantiques, et au verset Te ergo quasumus, Elles seront à genoux pendant les hymnes a $ et les oraisons. Pendant les psaumes, elles peuvent s’asseoir à terre ou sur de petits bancs. . Elles assisteront aux processions, marchant en ordre immédiatement après la croix. A la distribution des cierges et des rameaux, elles les recevront à la grille, après les Religieuses du chaur, et se tiendront debout vers le Saint-Sacrement, en attendant le départ de la procession. . Elles se trouveront, autant qu’il leur sera possible, aux lectures communes, à celle du sujet d’oraison qui se lit dans la soirée, et après Matines. . Elles porteront beaucoup de respect à celle qui est chargée de leur conduite, et exécuteront avec soin tout ce qu’elle leur ordonnera. Elles lui rendront compte de leur intérieur tous les six mois, et plus souvent si elles en ont besoin, lui découvrant avec confiance leurs peines intérieures et leurs besoins corporels. . Elles s’adresseront à elles pour demander la sainte Communion, et la permission de faire des pénitences ou autres dévotions extraordinaires. . Pour les emplois de leur condition, elles suivront les ordres de la Mère Assistante, exécutant ponctuellement, sans plainte ni murmure, ce qu’elle leur prescrira. Que si elles se trouvent surchargées, elles le lui représenteront avec humilité et soumission. . Lorsqu’elles seront occupées comme aides dans quelque office, elles seront soumises aux offi cières en tout ce qui regarde cet emploi, et leur porteront du respect, lors même que celles-ci seraient jeunes. . Elles ne s’entremettront pas des choses qui ne les concernent pas, et ne s’arrêteront point à examiner les actions des autres; mais elles tâcheront de s’occuper de ce qu’elles ont à faire avec simplicité et humilité. . Quand elles se seront acquittées de leurs emplois, elles se retireront à la Communauté ou autre lieu qui leur serait assigné pour y travailler en silence. Elles garderont également le silence, spéciaJement pendant le temps de l’office divin, autant qu’il se peut, afin de joindre plus facilement leur intention à celles qui le récitent au ch?ur. . Après le repas, lorsqu’elles auront fini de layer la vaisselle, elles achèveront ensemble la récréation. . Lorsqu’elles feront quelque ouvrage de grande fatigue, comme la cuisine, le pain, la lessive, etc..., elles pourront ôter leurs robes qu’elles remettront pour aller aux observances. . Lorsqu’elles seront employées au service des pensionnaires, elles doivent prendre garde, comme les Constitutions le recommandent, de ne rien faire ni dire qui puisse les mal édifier ou leur donner mauvais exemple. . Il est encore de leur obligation d’avoir un soin particulier de la propreté de la Maison, de la balayer, d’aider aux Religieuses qui pettoient leurs cellules à remonter leurs lits, à en secouer les tours et couvertures. SIL. Des Cuisinières. a . Il y aura une ou deux Sæurs converses destinées pour faire la cuisine, et quelquefois plus, selon le nombre des Religieuses et des pensionnaires. . Pour tout ce qui regarde cet emploi, elles dépendront de la cellérière; et, suivant ce que celleci Jeur dit, elles prépareront tous les mets qui sont nécessaires, soit pour la Communauté en général, soit pour les pensionnaires ou pour les infirmes, et elles recevront d’elle tout ce qu’il faut pour les appréter. . Elles prendront soin de bien accommoder les aliments, de les assaisonner de manière qu’ils ne puissent nuire à la santé, et surtout de les préparer le plus proprement possible, veillant à ce que les vases et ustensiles qui servent à cela soient bien pets. . Elles auront toujours devant elles, en faisant la cuisine, un tablier qu’elles changeront autant qu’il sera besoin. Elles changeront de même les nappes et autres lioges dont elles se servent pour divers usages de la cuisine. . Qu’elles soient actives et diligenles, afin que les aliments soient cuits et apprêtés a? temps où l’on doit les servir, et que l’une d’elles, avant le Benedicite, dresse les plats près du guichet du résectoire, par où l’on doit les passer pour la première et la seconde table. . Qu’elles ménagent soigneusement et avec esprit de pauvreté ce qu’elles ont en maniement, prenant garde que rien ne se perde ou ne se consomme inutilement, et qu’il ne se brûle plus de bois ou de charbon et de chandelle qu’il ne faut. . Si elles sont deux cuisinières, elles se souJageront, et s’aideront mutuellement en ce qui ne peut se faire facilement par une seule. Pour les autres choses qui sont d’un plus grand travail, elles les feront par semaine cu de jour à autre. à . Elles prendront garde de faire leur ouvrage avec paix et douceur, et de parler bas dans la cuisine, particulièrement lorsque la Communauté entre au Réfectoire ou en sort, et pendant qu’elle est à table. . Tous les soirs, elles couvriront le feu, et disposeront toutes choses de telle sorte qu’il ne puisse arriver d’accident, et que rien ne se gâte ni ne se perde. . Elles neltoieront tous les jours la cuisine et la laveront aussi souvent que la propreté l’exigera. . Pour la distribution plus particulière de leurs actions et du temps de leurs exercices spirituels, comme il est difficile de faire un règlement général jui puisse servir à toutes les Communautés, à cause Règlements des Religieuses Ursulines de la Congrégation de Paris, divisés en trois livres de la différence des lieux, dans chaque Monastère on en fera un particulier qu’elles observeront exactement. S . . De celles qui servent à la cuisine et qui cueillent les légumes. ard arti leu ch le . Dans les Communautés nombreuses, même dans celles qui le sont moins, outre les deux cuisinières, on pourra désigner chaque semaine une sœur converse pour servir à la cuisine, si les cuisinières ne suffisent pas. Elle s’y rendra tous les jours avant le repas, assez tôt pour faire tout ce qui est nécessaire. Lorsque la cuisinière a préparé les plats, elle Jes fait passer par le guichet à celle qui sert au dedans, et elle a soin d’apporter promptement et sans bruit tout ce qu’on lui demande. . A mesure que la Religieuse qui sert dans le réfectoire a desservi la vaisselle, elle la rapportera dans la cuisine, mettant celle qui est vide dans le lieu où on doit la laver, puis elle se trouvera à la seconde a gu tic table. . Une de celles qui ont pris leur repas à la première table sera désignée pour servir pendant la seconde; elle se comportera comme il vient d’être dit. . Pour les autres services qu’aurait à rendre la sæur converse qui sert à la cuisine, ils pourront mieux spécifiés dans un Règlement particulier te chaque Monastère. . Dans les grandes Communautés, où il y a un y a jardin potager, et où les cuisinières ne peuvent pas susfire à cueillir les légumes, salades et racines, etc. qu’il faut pour le couvent, une ou deux saurs converses seront chargées de ce soin. . Elles doivent s’informer auprès des cuisinières de la quantité de légumes qu’il faut, et auprès du jardinier où elles doivent les prendre, mais elles ne lui parleront point seules, et sans une permission particulière; elles ne se trouveront jamais moins de deux au jardin quand il y a des hommes. . Elles cueilleront proprement les légumes, et achèveront de couper ceux d’une planche avant d’en commencer une autre. . Elles éplucheront les légumes et ratisseront les racines pour les donner aux cuisinières dans le temps voulu. Elles seront aidées en cela par les autres scurs converses, et dans les cas pressants, elles pourront en porter à la Communauté et au noviciat, afin que les Religieuses s’en occupent pendant la récréation ou les lectures. SIV. De celle qui sert à l’infirmerie. . Elle s’étudiera à être très-accommodante, très-charitable et pleine de douceur envers les mão lades. Elle sera soumise à l’infirmière, pour faith á vec soin et promptitude tout ce qui lui est prescrit. . Elle doit être modérée dans ses actions, éviter de faire du bruit ou de parler trop haut dans l’infirmerie, et veiller aussi à être propre dans tout ce qu’elle fait pour les malades, ayant ordinairement un tablier blanc devant elle quand elle approche de leur lit. . Chaque jour, elle ira demander ce qui est nécessaire pour l’infirmerie, portera le bois et l’eau à celle des Religieuses et à celle des pensionnaires. . Le matin, avant qu’on ait rempli de nouveau Ja marmite, elle demandera du bouillon à la cuisinière pour les infirmes et pour les autres cas où l’on pourrait en avoir besoin. Quand il faudra à quelques malades un bouillon particulier, comme consommé ou gelée, elle demandera à la cellérière la viande nécessaire pour cela, et elle sera ce bouillon dans la dépense de l’infirmerie ou dans tout autre lieu qui lui est indiqué. . Un peu avant le diner, elle ira chercher le bouillon pour le potage des infirmes, et lorsqu’elles seront à table, elle apportera les autres mets, donnant à chacune ce que l’infirmière aura ordonné, servant aussi celles qui sont au lit, s’il ne lui a été dit autrement. . Elle couchera d’ordinaire dans l’une des infirmeries ou tout près, et le matin, avant d’aller à l’oraison, elle aura soin qu’il y ait du feu, et préparera ce qui sera nécessaire pour les malades, selon que l’infirmière le lui aura prescrit. . Elle fera les lits des malades, et aidera aux convalescentes à faire le leur. Le soir elle fera ou aidera à faire les couvertures, et mettra auprès du lil des malades ce dont elles pourraient avoir besoin pendant la nuit. . Elle aura soin de garnir les lampes des infirmeries, et de conserver une veilleuse pendant la nuit, afin de subvenir plus facilement aux néces. sités des malades. . Elle s’acquittera exactement de ses exercices spirituels au temps qu’elle aura de libre, sans s’inquiéter quand il faut les quitter pour le soin des malades, se souvenant que la charité est la reine des vertus, et qu’elle supplée à tout le reste. . Elle prendra ordinairement ses repas à la seconde table, si ce n’est que l’infirmière trouve bon qu’elle aille à la première, et que ses fonctions le permettent. Elle lavera ensuite la vaisselle de l’infirmerie, aidée des saurs converses, s’il y en a de convalescentes. . Elle entretiendra dans une grande propreté la vaisselle de l’infirmerie. . Elle doit être soigneuse de tenir propre et en bon ordre tout ce dont elle est chargée ; elle nettoiera les infirmeries et leurs dépendances autant qu’il le faudra. . Au printemps et en automne, elle démontera les lits des infirmeries, pour les nettoyer avec la permission de la Mère Assistante et de l’infirmière, ce qu’elle sera aussi après le décès d’une Re ligieuse, principalement si elle est morte d’une maladie contagieuse. J. M. J. A Dans plusieurs Communautés où les occupations ne permettent pas toujours aux Religieuses de so confesser en leur rang, on a, près du confessionnal, un tableau à compartiments ou à coulisses, où les noms des Religieuses sont inscrits chacun sur une carte ou planchette mobile. Lorsqu’une Religieuse a été confessée, elle retourne son nom, et toutes faisant de même, on voit celles qui sont en retard. Lorsqu’il ne reste plus qu’une ou deux Religieuses près du confessionnal, la dernière qui se retire sonne la cloche, ou va prévenir celles qui sont retenues dans les emplois. B Les exercices spirituels qui se pratiquaient autrefois partiellement, se font généralement aujourd’hui en commun, et sont donnés par un prêtre. Cependant, s’il arrive que les Religieuses fassent une retraite en particulier, elles observeront ce qui s’est toujours pratiqué dans ces sortes de cas. Elles garderont le silence et seront retirées en solitude, sans aller avec la Communauté si ce n’est au cheur, au réfectoire ou au chapitre, duquel chapitre elles pourront sortir après la lecture. Outre la retraite annuelle, plusieurs de nos Communautés font un jour de retraite chaque mois, d’au. tres font cette petite récollection seulement le premier dimanche de l’Avent, le premier dimanche de Carême et les dimanches qui précèdent la fête de saint Augustin, de sainte Urgule et de sainte Angèle. Ce qui n’empêche pas que les Soeurs ne puissent faire encore de petites retraites particulières suivant leur dévotion et avec la permission de la Mere Supérieure. ? Dans quelques Maisons on se sert de toile cirée au lieu de nappes. Cet usage peut être maintenu. D Le guichet de la porte conventuelle peut remplacer le second tour là où cela est en vigueur. Pour faciliter l’emploi des portières obligées de donner et de recevoir une multitude de petils objets, il est à désirer que ce second tour existe si la disposition des lieux le permet. Cela n’interdit pas la faculté de répondre au guichet. E Dans plusieurs de nos Communautés il n’y a qu’une seule grille dans chaque parloir. Les Supérieurs peuvent autoriser cet usage toutes les fois qu’ils le jugent à propos. Cet article défend, pour de sages motifs, de donner à manger dans la Maison aux femmes de gros travail. Cependant, si, à raison des habitudes et des exigences locales, il n’est pas possible de se conformer à ce point des Règlements, on demandera la permission au Supérieur, et on donnera à manger dans un écarté de la Communauté, Règlements des Religieuses Ursulines de la Congrégation de Paris, divisés en trois livres Comme il a été dit dans l’avertissement mis en tête de cette seconde partie, on a renvoyé en cet endroit quelques règles de direction concernant le veu de pauvreté, la cloture et la pratique de la pénitence. Ce ne sont point des obligations nouvelles que l’on impose, puisqu’elles sont de l’essence même de la vie monastique, formulées dans les Constitutions des Ursulines : on a seulement voulu en rendre l’observation plus régulière et plus uniforme, en donnant les interprétations et explications que les temps ont rendues nécessaires. . Ce væu ne consiste pas seulement à renoncer à toute propriété des biens temporels, mais à se détacher d’esprit et de cæur de toute affection à ces biens périssables. . En vertu de ce væu, aucune Religieuse ne peut rien s’approprier ni posséder en son propre nom, mais elle a seulement l’usage des choses qui sont mises à sa disposition, en sorte qu’elle soit toujours prête à les quitter dès que la Mère Supérieure le jugerait à propos. . S’il lui arrivait jamais d’avoir à supporter des privations individuellernent ou en commun, elle s’estimerait beureuse de ressembler en ce point a Jésus, si pauvre qu’il n’avait pas où reposer sa tête, et à tant de saints qui ont voulu marcher sur ses traces. . Lorsqu’il lui manquera quelque chose, elle devra s’adresser en esprit de pauvreté à la Mère Supérieure qui y pourvoira charitablement autant qu’il sera nécessaire. . Tout appartient à la Communauté, et doit être mis en commun, vêtements, linge, meubles et autres choses semblables, et être distribué ou même changé selon la volonté des Supérieurs, sans autre considération que les nécessités de chacune. . Néanmoins, la loi civile en France ne reconnaissant pas aujourd’hui le væu de pauvreté, et conservant aux Religieuses le droit de propriété avec toutes ses conséquences, il en résulte pour elles la nécessité d’user de ce droit en diverses circonstances; mais pour concilier, autant qu’il se peut, leurs saints engagements devant Dieu avec les exigences de la loi, elles devront observer les règles suivantes : D’abord, elles useront comme n’en usant pas des biens que la loi leur attribue, ayant soin de n’y point attacher leur caur, et s’appliquant à garder en esprit la sainte pauvreté, tant recommandée dans l’Evangile. En second lieu, nulle ne fera aucun acte de propriété sans en avoir obtenu préalablement la permission des Supérieurs. De plus, les revenus que les Religieuses possèdent individuellement, appartiennent à la Commu nauté (). Dans tous les cas, ils devront toujours être employés en bonnes auvres, comme de subvenir aux besoins de la Communauté, des églises ou des pauvres, ou même de quelques parents des Religieuses dont la position nécessiterait des secours; ce qui doit toujours être réglé par la Mère Supérieure. . Les Constitutions disent qu’on ne prendra pour personne en particulier, ni pour la Communauté en général, aucune chose pour le salaire de la peine employée à l’instruction des filles, soit pensionnaires soit externes. Quel que soit le sens que l’on donne à cette prescription, il est certain que les Communautés ne pourraient se dispenser de recevoir une pension convenable pour les élèves internes, les règlements le supposent. Les circonstances des temps ont imposé la nécessité de percevoir une rétribution pour des mois d’école des externes appartenant à des familles aisées, et l’usage en est presque universellement établi. Les Religieuses instruisent gratuitement en ce sens et pour l’amour de Dieu, en ouvrant une école gratuite pour les filles pauvres qui désirent la fréquenter. On se conforme ainsi à cet article des Constitutions. () En vertu des Statuts sous lesquels plusieurs Communautés «l’Ursulines sont régulièrement reconnues, Siége, en ordre religieux proprement dit et en adoptant la forme de vie monastique, les Ursulines de la Congrégation de Paris se sont astreintes à la clôture régulière, conformément aux prescriptions canoniques, et conséquemment leurs Constitutions leur en font aussi une obligation formelle et rigoureuse. . Elles béniront donc l’Eglise et les pieux fondateurs qui l’ont si sagement établie pour les séparer davantage du monde, les mettre plus à l’abri des dangers qu’on y rencontre; elles observeront aussi exactement que possible les règles qui la concernent. . Aucune ne pensera ni ne dira que la clôture est moins nécessaire aujourd’hui qu’autrefois, et qu’elle peut nuire à la prospérité du pensionnat; car, pour le premier point, le monde n’est pas meilleur qu’à l’époque où l’institut fut fondé, et l’entière séparation d’avec lui est toujours un grand bien. Quant au second chef, l’expérience démontre que les pensionnats tenus par des Religieuses cloitrées sont aussi florissants quand ils sont bien dirigés, en admettant d’ailleurs les modifications marquées dans la première partie des Règlements (). . Toutefois, comme il est dit dans les Constitutions () qu’aucune Religieuse ne sortira de la () Chap. XVIII, S III, no . () Deuxième partie, chap. IV, no l. clôture si ce n’est dans les cas nécessaires et permis par les saints Conciles et Constitutions canoniques, il convient d’en donner ici l’interprétation. Ainsi, il est permis de sortir du Monastère dans un cas de nécessité inévitable, comme celui d’incendie, d’inondation, de guerre, de ruine du couvent, d’une maladie contagieuse pour la personne qui en serait atteinte, ou d’autres dangers semblables et imminents: ou bien encore pour une utilité réelle et générale soit de l’Ordre soit d’une Communauté, telle que d’aller fonder un autre Monastère, lui porter secours et assistance, y remplir un office important, ou même pour le visiter dans le but de s’éclairer et de s’instruire en étudiant ce qui s’y fait de bien. Dans les cas de la première catégorie, on peut, si les circonstances l’exigent, ne pas attendre la permission du Supérieur, sauf à l’en informer le plus tôt que l’on pourra. Dans les autres cas, on devra toujours se munir préalablement de cette permission et d’une lettre d’obédience. . Si le cas de sortie se présentait pour une Religicuse, elle comprendrait avec quelle réserve et quelles convenances elle devra se comporter pendant le voyage, et dans les lieux où elle aura à séjourner. . En ce qui concerne l’admission des maîtres séculiers pour les arts d’agréments à donner aux pensionnaires, coinme il est souvent impossible de s’en passer, on observera à cet égard ce qui est marqué dans la première partie des Règlements (). . L’esprit et la pratique de la pénitence étant fortement recommandés à tous les fidèles, les Religieuses en auront une estime plus particulière comme d’un moyen efficace pour répondre à leur sainte vocation, et de se rendre conformes à l’image de Jésus-Christ. Elles pratiqueront donc volontiers les pénitences prescrites par les Constitutions ou permises par les Supérieurs. . . Les Constitutions ayant établi () qu’en outre des jours désignés par l’Église, les Ursulines jeûneront tous les vendredis de l’année, les veilles des fêtes de la sainte Vierge, de saint Augustin, de sainte Ursule (), de sainte Angèle, et que de plus, elles feront abstinence tous les mercredis de l’année, et les samedis d’entre Noël et la Purification, les Religieuses observeront ces pénitences autant qu’il se pourra. . Néanmoins, les continuels travaux des Ursulines ne permettant pas qu’on les charge de trop grandes austérités, comme d’ailleurs les fatigues () Première partie, chap. XI. () Deuxième partie, chap. XVIII, art. , , et . () Const., deuxième partie, chap. XVII, art. . . sont plus multipliées qu’autrefois, et les santés généralement moins robustes, si, dans quelques Communautés, on trouvait trop onéreux d’accomplir toutes ces prescriptions, après en avoir délibéré en Chapitre, on en réfèrera au Supérieur-Majeur, et l’on se conformera à ses décisions. . Dans tous les cas, celles qui enseignent peuvent, d’après les Coristitutions (), prendre quelque chose le matin avant que d’aller en classe, même les jours de jeûne, et la Supérieure se montrera facile en cet endroit, les santés et les occupations des Religieuses étant de première importance (). () Const., deuxième partie, chap. XVIII, art. . () Const., deuxième partie, chap. XVII, art. . top Pages. Avertissement... CHAP. I. Des actions journalières.. $ . Du lever.... S . De l’oraison..... S . De l’office divin.. S . Du saint sacrifice de la Messe.... S . De l’examen de conscience... S . De la lecture spirituelle.. $. Du bon emploi du temps. S . De la réfection . S . Des récréations... $ . Du coucher CHAP. II. De la Confession..... CHAP. III. De la sainte Communion... CHAP. IV. Des exercices spirituels. CHAP. V. De la rénovation des veux. Caap. VI. De la dévotion à la sainte Vierge... Chap. VII. De quelques autres dévotions par- ticulières... S . Des saints protecteurs du mois.... $ . Des messes, communions, et prières aux- quelles chaque Monastère est obligé.. $ . Prières pour les trépassés..... Chap. VIII. Du chapitre des coulpes.. Chap. IX. Des pénitences qui doivent être im- posées par la Supérieure... $ . Des pénitences pour les fautes légères. ... S . Des pénitences pour les fautes grièves..... $ . Des pénitences pour les fautes très-grièves. Chap. X. Des divers lieux du Monastère...... S . De l’Église et de ses dépendances. S . Du dortoir .. S . Du réfectoire... $ . De la Communauté et du noviciat....... S . Des infirmeries... S . De la chambre de la Mère Supérieure, de la bibliothèque, des tours, parloirs, etc..... Chap. XI. De la manière de se comporter au réfectoire.... S . De l’ordre qui s’observe à la première table. S . De l’ordre qui s’observe à la seconde table. S . De celle qui sert à la première table...... S . De celle qui sert et qui lit à la deuxième table..... S . De celles qui servent à la table des pension- S . Des lectures qui se font au résectoire $ . Des pénitences qui se pratiquent au réfec- toire... CHAP. XII. De la manière de se comporter au parloir ... CHAP. XIII. De ce que les Religieuses doivent observer à l’infirmerie.. CHAP. XIV. Des vêtements, du linge, etc.... S . Des vêtements $ . Du linge...... S . De quelques autres objets nécessaires ou utiles aux Religieuses. S . De la nourriture, du chauffage et des au- tres choses nécessaires aux Religieuses..... naires..... S . Divers avis touchant le ménage... CHAP. XV. Règles communes... S . De l’exactitude aux exercices spirituels et aux autres observances... S2: De ce que les Religieuses doivent observer envers la Mère Supérieure.. S . De ce que les Religieuses doivent observer envers la Mère Assistante et la Mère Zélatrice. S . De ce que les Religieuses doivent observer entre elles..... S . De ce que les Religieuses doivent observer envers les pensionnaires... S . De ce que les Religieuses doivent observer personnellement...... CHAP. XVI. Règlement pour les novices...... S . Règle générale de conduite.... S . Exercice du noviciat.. CHAP. XVII. Règlement pour les soeurs conver- ses.... S . Des Seurs converses en général . ... $ . Des cuisinières.... S3. De celles qui servent à la cuisine et qui cueillent les légumes. S . De celle qui sert à l’infirmerie.. Notes.. APPENDICE. S . Veu de pauvreté... S . De la clôture... $ . De la pénitence.. Clermont, typ. Ferd. Thibaud. Règlements des Religieuses Ursulines de la Congrégation de Paris, divisés en trois livres A LA MÊME LIBRAIRIE DE FERDINAND THIBAUD, Imprimeur de 8gr l’Ereque et du Clergé, rue St-Benes, -, à Clermont-Ferrand, Se trouvent les Ouvrages suivants à l’usage des Religieuses Ursulines : Le Directoire pour les Novices de la Congrégation de Paris, en vol., brochós...... Reliure basane-lilre.. Ces deuc volumes peuvent se vendre séparément. Are Partie. Broché........ | Reliure titre.. 2c PARTIE. Broché.... Reliure tilre..... 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Un petit Cahier qui contient les prières avant et après les » > repas, pour tous les jours de l’année, selon la règle et le Bréviaire romain, cartonné. ..... Règles et Constitutions de saint Augustin, vol. in-, þroché... Reliure basane litre.......... >> >> » Les Annales de l’ordre de Sainte-Ursule, beaux volumes in-, brochés.. Demi-reliure chagrin. Les Lettres historiques de la Vénérable Mère Marie de l’Incarnalion, première supérieure des Ursulines de Québec, volume in-, dédié aux élèves des Religieuses Ursulines, broché... Reliure gaufrée très-proprè. .... Les Méditations pour les Retrailes sur les devoirs des personnes qui instruisent les jeunes filles, composées par une Religieuse Ursuline de Montargis, volume in-, broché.... i Reliure gaufrée très-propre.... La Pieuse Abeille du saint Évangile, ou Recueil de Maximes spirituelles à l’usage des élèves des Ursulines, broché.... 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